Stop au survol aérien abusif de Bruxelles-Est et aux nuisances environnementales !

Nuisances aéroportuaires et chantage économique de Bruxelles-National  

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Nuisances aéroportuaires et envahissement environnemental

  Le développement de l’aéroport de Bruxelles-National, qui est situé en Région flamande, à proximité de Bruxelles et de quartiers densément peuplés[1] de sa périphérie, génère des nuisances croissantes pour les populations riveraines de cet aéroport.    « Le Bond Beter Leefmilieu a demandé au bureau d’étude ENV-ISA de calculer combien de personnes subissent des problèmes de santé à cause du bruit des avions autour de Brussels Airport. Les calculs montrent que, sur base annuelle, 220 000 riverains sont fortement incommodés par le bruit aérien et que le sommeil de 109 000 riverains est gravement perturbé. De plus, 51 000 personnes présentent un risque accru d’hypertension artérielle et 2 000 personnes présentent un risque fortement accru de maladies cardiaques. » [2]   Le bruit des avions cause chez les riverains qui vivent et travaillent sous les trajectoires de vols très fréquentées une augmentation du stress, des insomnies, des dépressions, de l’hypertension artérielle, des crises cardiaques, des maladies pulmonaires. La combustion de kérosène dans les réacteurs émet du dioxyde de carbone et des polluants gazeux comme l’oxyde d’azote. La Vlaamse Milieumaatschappij a relevé des concentrations de particules ultrafines jusqu’à une distance de 7 kilomètres de l’aéroport. J’ajoute qu’il se dépose régulièrement une fine particule brune sur les velux de nos diverses maisons de notre quartier Dries. Le droit au repos et à la santé des milliers de riverains vaut tout autant, si pas plus, que l’intérêt économique des vols de nuit. Certaines journées et majoritairement nous sommes envahis par le survol de notre quartier pour ne désigner que notre quartier. Cet envahissement constitue une forme de harcèlement. Quand il est question de harcèlement[3], il suffit de compter le nombre d’avions nous survolant en très peu de temps, et ce de manière répétée parfois et même souvent toutes le 2 secondes. Le service d’Airport médiation pourrait fournir un avis quantitatif à ce sujet. Nous nous demandons souvent comment il est possible de concentrer tous ces vols sur une même direction (survol de Bxl Est...dont Woluwé-Saint-Lambert après Evere...) par autant d'avions. N'y a-t-il vraiment pas moyen de disperser plus intelligemment les survols afin de ne pas focaliser sur la même région ? Le survol de Bruxelles-Est reste abusif, harcelant et préjudiciable à la santé eu égard à la pollution sonore et atmosphérique (kérosène). Comment réparer ce préjudice, car nous sommes véritablement lésés ? Brussels Airport est un acteur privé, une société commerciale privée (Cie commerciale privée Brussels Airport Company). Son intérêt est donc de faire voler des avions tant que le gouvernement ne le lui interdit pas. A-t-on vraiment besoin d’avoir un produit acheté sur Amazon le lendemain ? L’industrie s’est habituée à fonctionner à flux tendu. Celle-ci doit évoluer et changer. Donc moins livrer rapidement en quantité et en rapidité.   Depuis le printemps, au moins un avion sur trois qui survole Woluwé-Saint-Lambert viole les normes de bruit, donc les normes de l’arrêté « Gosuin » du 27/05/1999.   Sous la pression des partis flamands, sans consultation de la population ni d’études d’incidence, le virage court gauche a été recréé. Le survol intensif par le virage à gauche court concentre de manière inadmissible la majorité des décollages au départ de l’aéroport.   Le ministre de la mobilité Mr Gilkinet, tout récemment, a présenté aux partenaires du gouvernement un arrêté ministériel s’attaquant aux nuisances sonores de l’aéroport de Zaventem. Cet arrêté concerne surtout l’interdiction des vols de nuit. Dommage que cette initiative arrive si tard ! Si cet arrêté s’avère légitimement nécessaire, il n’en reste pas moins insuffisant.   Pour limiter davantage les nuisances, il serait logique aussi qu’une bonne part de ces vols soit orientée vers les communes ou les quartiers sont les moins densément peuplés, c’est-à-dire en suivant les routes vers le nord de Bruxelles. C’est une question de sécurité, mais aussi de santé publique. De surcroît, si au nord du pays certains partis politiques refusent de réduire les activités de l’aéroport de Bruxelles National, ils doivent alors accepter de supporter l’essentiel des nuisances. La Flandre ne peut pas être gagnante à tous les coups.   Notons aussi que l’aéroport de Bruxelles-National ne peut être exonéré de sa responsabilité dans le dérèglement climatique. Cet aéroport n’est pas au-dessus des lois.    

Propositions de changement constructif réel

  Repenser le fonctionnement de notre société dont la place du transport aérien est, dans cette optique, indispensable. Le dernier rapport du GIEC fait clairement référence à la nécessité d’un changement systémique incluant la réduction de la demande pour tous les types de transport.   La lutte contre les nuisances sonores aériennes est plus que jamais une priorité environnementale et de santé. Il devient primordial que le gouvernement fédéral respecte l’arrêté bruit de la région bruxelloise, entré en vigueur le 1er janvier 2000, ainsi que toutes les décisions de justice exécutables. D’autre part ne serait-ce pas plus utile de construire un aéroport international dans un endroit approprié éloigné des villes ?   Les changements qui sont proposés pour diminuer les nuisances, à savoir prolonger la piste 25 gauche de 900 mètres, remplacer le virage gauche, la route du canal et celle du ring par de nouvelles trajectoires en direction du nord sont rejetés par la Flandre. De vieux avions et de gros porteurs continuent à être autorisés ! Le document (étude d’incidences du bureau Envisa) portant sur une répartition équitable des nuisances a été refusé par le gouvernement flamand, car certaines propositions conduisent à faire décoller plus d’avions vers des communes flamandes de la périphérie nord.   Pour mettre fin à 20 ans d’immobilisme, la commune de Woluwé-Saint-Lambert a demandé que l’exploitant de l’aéroport opère un recul de la piste 25L vers l’Est de manière à éviter le survol de la Région bruxelloise et des zones densément peuplées lors des décollages. 

Chantage à l’emploi comme contre-mesures et propositions

  « Cela fait longtemps que Benoît Cerexhe dénonce le double jeu de certaines communes du Noordrand, qui tirent un bénéfice économique substantiel de l’activité aéroportuaire sans pour autant en subir autant de nuisances que certaines communes bruxelloises. »[4] « Le mensonge de la Flandre sur la réalité du survol aérien de Bruxelles a suscité de nombreuses réactions. Le bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre Benoît Cerexhe (CDH) a ainsi fait part de sa colère : "Jusqu’ici, la réalité, c’était que l’Oostrand était la poubelle du ciel et que tous ceux qui profitent des avantages économiques de l’aéroport et du confort de l’aviation en général sans en subir les nuisances s’en moquent. Avec cette action du Noordrand, on atteint aujourd’hui le paroxysme du cynisme dans ce dossier". » [5]   Le chantage à l’emploi est classique. Il consiste à dire que de nombreux emplois seraient perdus. Or la création d’autres emplois plus en accord avec l’écologie, le changement climatique est tout à fait réalisable. Il s’agit de favoriser la création d’emplois durables et de qualité. Actuellement les gains au niveau emploi ne sont pas compensés par les frais en soins de santé. Encore une fois, l’activité économique prédomine au détriment de la santé qui, elle, coûte beaucoup plus cher. L’aéroport se présenterait comme le premier employeur privé des Bruxellois alors que sur 60.0000 emplois, 3000 soit 5% profite à des habitants de la capitale ! À chaque fois, les exploitants de l’aéroport de Bruxelles ont crié à la menace pesant sur le maintien des activités économiques. À chaque fois, les faits ont démenti leur chantage. L’aéroport poursuit son exploitation sans difficulté économique et sans restriction d’emploi.   La mise en œuvre des différentes mesures proposées antérieurement et actuellement (cf. texte -rédigé en 2015 ! - de la charte fédératrice des comités de quartier de Woluwé-Saint-Lambert relative au survol aérien de Bruxelles, pétition de la commune de W.St.L. en 2022 et autres demandes de communes avoisinantes) sont indispensable afin de ne plus faire subir des nuisances sonores insupportables à plusieurs centaines de milliers d’habitants en raison d’une concentration abusive de survol aérien sur Bruxelles et sa périphérie, ni de sacrifier certains quartiers en particulier, suite à l’adoption et l’application par plusieurs gouvernements successifs de plans établissant les routes aériennes au mépris des principes fondamentaux du développement durable et des décisions de justice.   [1] La Région de Bruxelles-Capitale compte, en 2023, environ 1300000 habitants. La commune de Woluwé-Saint-Lambert a atteint actuellement 60000 habitants. Réf. : « Chiffre global de la population par Commune. Situation au 1/05/2023 » Réf. : https://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf. Nombre d’habitants, en 2023 dans certaines communes de Bxl-Est : Evere : 44.801, Schaerbeek : 131.416, Woluwé-Saint-Lambert : 60.285, Woluwé-Saint-Pierre : 42.463, Etterbeek : 50.357, Bruxelles : 196.632., Wezembeek : 14.659. [2] « Les problèmes de santé causés par le bruit des avions à Zaventem coûtent plus d’un milliard d’euros », Communiqué de Presse, Jaspe Walters, 03 apr 2023. Réf. : Les problèmes de santé causés par le bruit des avions à Zaventem coûtent plus d’un milliard d’euros | Bond Beter Leefmilieu.   [3] Le harcèlement est une répétition d’agissements ayant des conséquences néfastes sur le plan physique ou psychique de la personne. Il peut se traduire comme une forme de violence. Le harcèlement est une violence fondée sur des rapports de domination.  [4] « L’aéroport rapporte plus de 10 millions par an à Zaventem ». Mathieu Ladeveze, rédacteur en chef adjoint DH, publié le 19/10/2019. Réf. : https://www.lalibre.be/regions/bruxelles/2019/10/19/laeroport-rapporte-plus-de-10-millions-par-an-a-zaventem-5GYA4SM4KRCKJD4HFOAFBMKSQU/ [5] Ibidem 4.  


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