Contre la hausse des tarifs scolaires à St Jean de Braye en 2016!

LM

/ #55 Situation critique!

2016-02-27 00:43

Je ne puis me permettre d'utiliser la première personne du pluriel, je resterais donc au singulier; je pense cependant me faire l'echos d'une vision généralement partagée par l'ensemble des personnes ce soir à la mairie de Saint Jean de Braye.

Après un refus d'accès à la salle du Conseil pour porter lecture d'une lettre expliquant les raisons du mécontentement d'une partie des familles Abraysiennes en préambule de la séance du conseil municipal (avant l'ouverture dudit conseil puisqu'il est interdit aux observateurs de prendre la parole pendant le déroulement de celui-ci), les parents d'élèves présent ce soir aux abords de la mairie, ainsi qu'un nombre conséquent d'enseignants et directeurs d'école venus manifester leur mécontentement au sujet de la réorganisation du Tempo, ont été reçu dans une salle voisine par des représentants de l'équipe municipale.

Je ne saurais résumer ici les deux heures de débats houleux. La mairie fait en effet face à diverses sources de mécontentement : celui de parents d'élèves sur le dossier de la tarification mais aussi celui du corps enseignant local au sujet de la réforme du tempo.

J'en retirerais seulement de cette rencontre quelques éléments que je trouve représentatifs du positionnement de ceux que nous avons élu et qui nous représentent.

Après la lecture de la lettre ouverte et l'évocation de certains cas illustrant de façon édifiente le caractère inadapté de la réforme, un élu renvoie la responsabilité sur "le vilain barème CAF" sur lequel s'est contenté de s'indexé la municipalité pour plus de "lisibilité". Monsieur DLF, la Caf propose un barême lui permettant de calculer les prestations familiales; l'utilisation que fait la municipalité de St Jean de Braye de ce barème et les calculs qui en découlent pour définir le montant dû par chaque famille relèvent uniquement de la responsabilité de la commune!

Ce même Monsieur a ensuite reconnu le caractère dispendieux dont faisait preuve la municipalité jusqu'à présent dans sa gestion du barême "commune". Que peut-on en déduire? Que la municipalité n'était jusqu'alors pas à la hauteur dans la gestion de ses finances et qu'elle fait payer aujourd'hui à certains de ses administrés le prix de son incompétence à proposer une vision à long terme de sa politique?

De façon qui peu paraitre plus courageuse, mais avec un propos relevant de plus profond cynisme, une autre interlocutrice représentante de l'équipe municipale reconnait ouvertement qu'elle assume parfaitement le fait de générer une augmentation pouvant s'élever à 75% des tarifs de la restauration scolaire et des acceuils périscolaires pour certaines familles, le tout sous prétexte d'une répartition "équitable" entre les familles de la commune. Cette même interlocutrice ira jusqu'à s'appuyer sur son exemple personnel de mère de famille abraysienne de 3 enfants comprenant donc parfaitement les enjeux de cette réforme et y adhèrant pleinement! Oui, sauf que ses enfant semblent ne plus être scolarisés dans un établissement relevant de la gestion municipale!!! Nous comprenons ainsi jusqu'à quel point elle est concernée par la situation...

Je ne m'attarderais pas sur la régulière absence de réponses aux questions posées, sur les fréquents changements de sujets abordant tantôt la qualité du service proposé (qui n'a me semble t'il jamais été remis en question...), tantôt la création de 4 nouvelles tranches dans le nouveau barême (ouioui, ces nouvelles tranches sont bien crées par la municipalité, preuve s'il le fallait que la CAF n'a rien à voir dans cette histoire) ou toute autres circonvolutions propres à éviter les problèmatiques réelles.

Je n'ai ce soir entendu aucune réponse sur ces constats simples :

- peut-il paraitre raisonnable qu'une famille paie un repas scolaire pour un enfant de 3 ans à 10ans au prix de 5,43€.

- peut-il paraitre raisonnable qu'une prestation relevant des services publics (pour lesquels des administrés paient des impôts) puisse augmenter de la sorte du jour au lendemain?

J'invite le conseil municipal, tel que l'a évoqué un parent, à se demander quelle serait la réaction de chacun de ses membres si EDF décidait subitement d'augmenter ses tarifs de 75% pour une partie d'entre eux.

La restauration scolaire ainsi que les temps périscolaires sont des éléments indispensables à la vie d'une famille active, elle ne peut pas s'en passer! Augmenter de la sorte un service indispensable relève donc de la plus haute injustice. Monsieur le Maire et son équipe ont-ils envisager de faire payer l'air que respirent leurs administrés pour faire rentrer des fonds dans la caisse de la commune?

J'adhère parfaitement au principe de solidarité voulant que certaines familles paient plus que d'autres. J'entends qu'une mairie puisse faire le choix de vouloir offrir au minimum un repas chaud et équilibré à l'ensemble des enfants relevant de son territoire - surtout ceux issus des familles les plus démunies. Je reconnais complètement que la mise en place d'un barême unique indexé sur un indice objectif soit au service d'une facturation simplifiée et transparente. Mais ce là ne peut pas se faire sans cohérence. La municipalité doit veiller à retrouver un équilibre qui est ici rompu! La proposition envisagée consistant en une ré-évaluation ultérieure du tarif unitaire des repas ne peut qu'être prise comme un coup de botte en touche d'autant qu'elle n'est assortie d'aucune garantie, tant en terme de coût qu'en terme de délais.

Les familles impactées par cette réforme sont donc bel et bien prises en entage, sans moyens d'action. Devant une maman brandissant une menace d'impayé, la municipalité renvoi immédiatement et immanquablement aux moyens qui sont a sa disposition pour obtenir sont dû. Quand certains s'interrogent sur le bocoït de la cantine en fournissant des boites repas aux enfants, d'autres ont déjà compris qu'à la vue de modalités d'inscription à la cantine, soit les familles pairaient doubleement, soit la municipalité seraient en mesure d'anticiper la baisse de fréquentation. Et tout celà bien sûr en faisait fî des règlements scolaires qui ne permettent pas la mise à disposition par les familles de repas au sein des locaux de l'école.

Il ne reste donc qu'un levier à actionner, celui des médias.

Parents d'élèves mécontents, à nous de nous mobiliser, de nous rassembler et de construire un dossier "interressant" pour les médias locaux et nationaux. La base d'un tel dossier ne peut s'appuyer que sur un pourcentage représentatif suffisament conséquent pour ne pas être considéré comme élément isolé et donc quantité négligeable. La démocratie nous permet de nous exprimer, trouvons les moyens de nous faire entendre!!!

Cordialement.