POUR LA PHILOSOPHIE ― CONTRE LA DILUTION DE SON ENSEIGNEMENT !

#1: Philippe Soulier - commentaire 

Bonjour Alain, je trouve le texte très bien mais, à mon avis, il faut faire la distinction entre l'argumentaire qui peut être développé, et le texte de la pétition lui même qui, comme l'indique Philippe Soulier doit être plus court, et peut-être même "ramassé". Il faut penser que si cette pétition "marche" elle sera présentée dans les médias et doit y être lisible. De plus, certains passages de ton texte - fort bien écrits - sont polémiques dans la mesure où ils visent certaines catégories de collègues qui ne feraient pas trop la différence entre pédagogistes et pédagogues (!!!). Il ne faut pas les dissuader. Il me semble bien que le texte à signer doit être sec et net : les motifs, la demande et c'est tout, l'argumentaire se développant à son entour. Une question: attendez vous que seuls des enseignants de philo en lycée la signent? Je suis à la fac et pas en philo, puis-je la signer?

Sur le contenu, je suis tout à fait d'accord, la philo sera partout et en réalité nulle part. Quant à l'interdisciplinarité, j'ai mon idée là-dessus. Le CNU n'a pas été aboli semble-t-il avec ses sections plutôt distinctes, parfois étanches. L'institution y tient. Pourquoi veut-elle partout de l'interdisciplinarité alors qu'elle ne la pratique pas?

Je crois plus à une transdisciplinarité épistémologique mais il s'agit en réalité d'une toute autre question. La philo en terminale est déjà transdisciplinaire (philo+socio+anthropologie). Ce sont les autres disciplines qui ne le sont pas.

PS je n'aime pas trop "l'élévation au concept" en fidèle lecteur du Livre du philosophe de Nietzsche.

#2: Jacques Gilbert - Re: commentaire 

Bonsoir à tous,

prenant en considération les recommandations et les réticences des uns et des autres, nous avons donc considérablement écourté le texte.

Nul doute qu'il recueillera ainsi un assentiment plus large !

La pétition n'est par ailleurs pas limitée aux seuls professeurs de philosophie : tout personne se préoccupant de l'avenir de l'enseignement de la philosophie est susceptible de la signer.

Bien à vous,

AA

#3: Alain Avello - Re: Re: commentaire 

j'ai signé après avoir longtemps hésité, car 1) je suis d'accord avec la première partie (en gros analyse du discours ministériel et de la réforme du lycée), mais 2) je trouve caricatural le clivage entre term. et première au sujet de la "maturité intellectuelle" (depuis des années je pense qu'il faudrait introduire l'enseignement philosophique en 1ère L surtout -sous quelle forme? je n'en sais pas plus que les mieux placés pour y réfléchir-); c'est donc oui contre la dilution, mais sachant que nous sommes tous bien conscients que l'apprentissage de l'exercice de la pensée est une mission délicate pour ne pas dire impossible (en vertu de quoi nous nous efforçons toujours d'imaginer des projets d'émancipation ...!).