MJIE : PAR NOMBRE DE JEUNES PRIS EN CHARGE

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Gérard Oget, visiteur 1

#4 Re:

2014-02-15 16:16

#3: Thomas Danglot - Re:

abcdef

Merci pour toutes ces précisions. En fait, comme tu le rappelles, les normes sont bien définies, ......pour l’IOE !!!... (54 annuelles, donc 27 en file active –sur 2x6mois, on est d’accord.).

Sauf que maintenant, on est en MJIE et que, là aussi tu le dis bien, aucune norme n’a jamais été écrite et que donc, on s’arrange (si on peut), ce qui explique les disparités, régionales, départementales. Et puis, dans les textes, la MJIE dure 5 mois (non-prorogeable).......alors, combien par an ? Et puis pourquoi cette restriction drastique du temps FIR, si ce n’est pour, dans un esprit de "rentabilisation gestionnaire", nous rendre plus productifs. Alors combien de MJIE par an ?

Je rejoins ta conclusion. Les magistrats rendent les ordonnances qu’ils décident (en respect des procédures, pas forcément dans les prérogatives PJJ...), n’utilisent que très peu les "modules " dans les attendus, et prorogent facilement. Peuvent donc édicter 1 mesure par gamin.

Mais tout ça, c’est sur la quantité....Que dire du contenu, de ces MJIE fourre-tout depuis la suppression notamment de l’enquête sociale, d’interventions pluridisciplinaires systématisées où se diluent les spécificités professionnelles, du n’importe quoi, comme je l’évoquais dans mon premier message.

Merci en tout cas de ta réponse, qui me permet de m’aligner sur le fonctionnement IdF, de le revendiquer dans mon inter-département (Tarn-Aveyron), de "42 annuel avec un jeune pour une mesure". Mais au fait, quand on a atteint le quota annuel, on fait quoi ?...(c’est pas drôle...)

 

Réponses


Visiteur

#15 Re: Re:

2014-03-05 11:51:09

#4: Gérard Oget, visiteur 1 - Re:  

Bonjour Gérard,

Une petite latence (congés, la vie,...) dans une remarque sur un point : la MJIE est non-prorogeable. En fait le TE DE PARIS, a étudié la question juridiquement : d'après eux rien n'interdit la prorogation d'une MJIE. Ce point de vue est partagé par plusieurs magistrats de Bobigny qui prorogent aussi. Donc il n'y a pas d'impossibilité juridique : j'ai un exemple d'une jeune que j'ai pris en charge avec un proro de trois mois et dans mon service il existe plusieurs autres exemples.

Sur la question des délais de la MJIE, nous avons suggéré à nos juges de secteurs de faire débuter la mjie au momment de la prise en charge pour que les délais sur les listes d'attentes ne consomment pas le temps d'investigation: le début de la MJIE est effectif au premier rendez vous educatif. pour cela certains jugent écrivent sur l'ordonnance : "Disons qu'un rapport devra nous étre déposer dans un délais de 6 mois  à compter de la prise en charge". On a ainsi EFFECTIVEMENT six mois pour conduire la mesure, puisque nos MJIE durent presque toutes 6 mois. Du coup la phase de rencontre ou de tentative de rencontre avec les familles que nous peinons à voir ne pèse plus sur le temps d'investigation réelle, puisque la prise en charge commence avec le rendez vous d'accueil.

En fait tous ces "aménagements" sont le symptome d'un problème :  le temps nécéssaire pour faire un travail correct d'investigation au civil, puis de lancement (quand c'est nécéssaire) d'un début de suivi au civil, avec la construction d'un relais correctement construit.

Je n'évoque pas ici les éventuels conséquences dans le travail de suivi au civil du manque de continuité dans l'action éducative. La question de la place du civil à la PJJ est donc au travers de tout cela patente.

Avec tout ces exemples concrets que nous vivons dans les prises en charges et dans les conséquences pour les jeunes et leurs familles que nous pouvons observer, c'est à ce demander si les gens qui nous dirigent savent faire autre chose que compter notre temps de travail. La perte de qualité et de sens dans le travail est selon moi aussi une source de risque PSYCHO-SOCIAUX.

Il ne faut pas abdiquer de notre exigence professionelle à traiter les jeunes et les familles humainement et avec dignité.

Thomas Danglot