Gaz de schiste : non merci !

La France a de beaux paysages qui participent à son attrait touristique, un secteur important de notre économie. Ils cachent une pollution ancienne très importante dont aucun bilan n'a encore été établi: radioactivité en région parisienne, anciennes mines avec risque de gaz mortel ou de rejet dans les rivières, vieux dépôts de produits chimiques toxiques ou explosifs, accumulation de métaux lourds, de PCB... Il faut aussi prendre en compte les aménagements cumulés qui ont créé des perturbations comme la destruction de forêts de protection dans les couloirs d'avalanche ou sur le littoral, le comblement des voies d'écoulement des eaux de ruissellement ou le non comblement d'anciennes mines suivi d'effondrement dans des zones habitées...
Parce qu'on n'a pas pris la mesure sur le long terme, parce qu'on n'avait pas la technique pour traiter les déchêts de ce que l'on savait produire, parce qu'on se passait la responsabilité entre personnes, entre collectivités, entre générations, on a reculé le plus longtemps possible sur ces dossiers...et surtout parce qu'on n'en parlait pas.
Des actions ont été entreprises par les pouvoirs publics sur l'argent public. Des entreprises qui ont pollué n'existent plus. Quand un accident industriel arrive aujourd'hui, les tribunaux, les assureurs ne peuvent pas faire réaliser une remise en l'état complète parce que l'échelle de la nature n'est pas celle des hommes. Combien de temps pour retrouver le niveau de population de telle espèce annimale ou le couvert végétal d'une forêt adulte?
Les autorités qui évoquent la destruction possible de paysages par l'extraction des gaz de schiste minimisent la question. Avant de créer de nouveaux problèmes il fauddrait un état des lieux national, une estimation chiffrée en temps et en argent de la restauration des milieux déjà affectés pour prendre la mesure des réparations à faire et des risques à venir.