Déclaration de la Communauté Nationale Congolaise face au péril de la Nation.

Déclaration de la Communauté Nationale Congolaise face au danger qui menace la République Démocratique du Congo (RDC) et sa Nation

 

Nous, ressortissants de la RDC, précisément des anciennes provinces de Bandundu, Equateur, Kasaï Occidental, Kasaï Oriental, Katanga, Kongo Central, Maniema, Nord-Kivu, Province Orientale,  Sud-Kivu,  Maniema,  Province Orientale, Ville de Kinshasa ;

En notre qualité de signataires des présentes ;

Agissant en notre nom et en celui des sans - voix de nos provinces ;

Prenant acte  de la déclaration des Bakongo du 20.08.2015 en ce qu’elle refuse tout discours xénophobe et toute incitation à la  haine tribale de la part d’un leader visant à chasser les non originaires résidant au Kongo Central ;

S’appuyant sur la déclaration susvisée ;

Conscients du fait que, la réalisation d’un tel discours dangereux, mettrait toutes nos provinces à feu et à sang ;

Considérant que le silence gardé par le président de la république «garant de la Nation» face au péril national, est non seulement suspect, mais il  fait de lui un complice d’éventuelles violences  qui résulteraient d’un tel appel à porter atteinte à la liberté de circulation et d’installation ;

Attendu que le discours décrié s’inscrit dans la logique de la balkanisation de la RDC à laquelle les populations congolaises s’opposent avec la dernière énergie;

Que la signature du décret présidentiel portant découpage des provinces qui passent de 11 à 26 s’inscrit dans la même logique de balkanisation vu la période suspecte de fin de mandat présidentiel, la recherche d’un faux dialogue national qui donne l’espoir de trouver les voies et moyens  de pérenniser le maintien au  pouvoir au-delà du 20 décembre 2016, l’appel du pied d’une  transition  politique de 3 ans pour le même but, celui de prolonger le pouvoir au delà du mandat constitutionnel ;

Qu’en effet, créer des provincettes en fin de mandat dans un décor trouble, sans en avoir les moyens de leur installation, au moment où la CENI (Commission Electorale Indépendante) ne dispose  pas encore des moyens financiers pour organiser les élections de base, législatives et présidentielle d’ores et déjà reportées de juillet à octobre 2015 - novembre 2016 ;

Qu’apprendre que dans le Kivu, le Rwanda vient de faire une percée de 67 km de terre  à son profit;

Que des natifs congolais de zones frontalières de l’Est de la RDC sont chassés de leur terre ;

Que 800 habitations ont déjà été détruites ou brûlées par le Rwanda;

Que les militaires congolais continuent à être tués dans des embuscades tendues par des rebelles qui continuent à opérer sans discontinuer depuis 1996, année de l’invasion de la RDC par le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda sous le label AFDL ;

Que l’actuel président de la République, ancien acteur majeur de l’AFDL sous le nom de commandant Hyppo,  représente encore l’AFDL quoique disparue, de triste mémoire, et poursuit l’idéal Tutsi Power visant à annexer les terres congolaises, à infiltrer les institutions de la république;

Constatant que les viols massifs de femmes et enfants ont continué depuis l’invasion de l’AFDL dans un climat voulu d’impunité totale, de silence et d’inaction du chef de l’Etat et des autres autorités concernées au niveau national comme au niveau provincial ;

Que sur le terrain du démembrement de la RDC, il y a lieu de noter que  la Centrale hydroélectrique  congolaise du Sud-Kivu sur la rivière Ruzizi, Forces de l’Est est passée sous l’autorité du Rwanda et les congolais environnants sont coupés de cette source d’électricité ;

Que l’absence de réponse gouvernementale à ces drames récents de l’Est, l’inaction et le silence coupable de la part d’un président de la république révèle qu’il est étranger aux souffrances des congolais et ne peut être un de nôtres ;

Constatant également le silence coupable des sénateurs et députés congolais en général, et du Kivu en particulier ;

Constatant enfin que les charniers de Maluku (Kinshasa) de 425 corps continuent à garder leur secret alors que le monde entier a demandé une enquête judiciaire ;

Sous toutes autres réserves, 

 

LES SIGNATAIRES

Ayant foi en l’unité nationale et conscients du danger d’atteinte à l’intégrité territoriale de la RDC

1.Demandons à tous acteurs politiques ou non et à la société civile  de veiller dans chaque province au respect des droits fondamentaux inscrits dans la constitution en ce, les articles 13, 29, 30 principalement son alinéa 2 qui dispose : « Aucun congolais ne peut être expulsé du territoire de la république ni être contraint à l’exil ni être forcé à habiter hors de sa résidence habituelle ».

2. Rappelons que nous partageons ensemble  2.345.000 km carrés depuis le 30 juin 1960 dès par la volonté des pères de notre Indépendance, il s’induit que personne ne peut décider  du lieu de l’habitation d’un congolais, en raison de sa tribu, de son appartenance régionale, de la langue nationale, ou de sa confession religieuse ;

3. Demandons  à tout congolais de s’opposer à tout discours  xénophobe et haineux de tout leader politique ou autre;

4. Demandons à tous les congolais, principalement ceux souffrant des affres de l’occupation à rester vigilant et s’opposer au glissement que le régime Kabila organise pour se maintenir au pouvoir au delà de 2016 ; dans le même ordre d’idées, demandons aux chefs coutumiers approchés par le régime sanguinaire de s’opposer au dialogue, qui est en fait une des stratégies du maintien au pouvoir ; 

Comme un seul homme, réclamons le respect de la constitution qui prévoit que le mandat présidentiel est de 5 ans renouvelable une seule fois ;

Qu’arrivé au terme du deuxième mandat, l’actuel président doit quitter le pouvoir en 2016, à défaut, la procédure de l’impeachment doit être enclenché à son encontre pour non respect de la constitution et aussi au regard  de son lourd bilan en termes de violations de droits humains, économiques et d’atteinte à la sécurité du territoire national ;

5. Qu’en cas de non respect du délai constitutionnel, lançons un appel à l’opposition en vue de l’application de l’article 64 de la Constitution jusqu’ au départ définitif de l’actuel président de la république ;

Demandons à tout congolais épris de paix et de justice de signer les présentes suivant la formule de la pétition présentée.

 

Signatures

 

 

 


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