Ajouter les orthoptistes à l'arrêté ministériel 2022-003 pour bénéficier des primes 1000 $

                                  Profession : ORTHOPTISTE- 2259  

  Nous sommes des professionnels de la santé spécialisés dans l’évaluation et le diagnostic des troubles de la vision binoculaire (travail des deux yeux ensemble).

  Rôle :

Dans notre pratique journalière, nous voyons aussi bien des enfants que des adultes de tous âges, et ce pour toutes sortes de problèmes visuels, en particulier les suivants :              Pour les enfants, la grosse majorité nous sont référés pour des problèmes de strabisme vers l'intérieur (strabisme convergent ou ésotropie) ou l'extérieur (strabisme divergent ou exotropie), généralement suite à une inquiétude des parents. Un examen conjoint avec l’ophtalmologiste est alors réalisé afin de déterminer la cause de cette déviation.

Un autre problème important que nous voyons fréquemment est celui de l'amblyopie, qui se manifeste très souvent en association avec le strabisme. Cette basse vision d'un œil peut avoir des conséquences fâcheuses à long terme si elle n'est pas soignée et il est important d'appliquer un traitement approprié le plus tôt possible car dépassé un âge, cette amélioration n’est plus possible.

        Pour les adultes, l’orthoptiste permet de diagnostiquer et faire le suivi précis des troubles oculomoteurs. Les problèmes de vision double peuvent avoir toutes sortes de cause, de la plus banale comme une erreur de lunettes jusqu'à des situations plus inquiétantes telles que la découverte d’une tumeur ou un AVC. Notre rôle est alors essentiel dans la décision de la conduite à tenir pour les médecins urgentistes et ophtalmologistes: notre examen va permettre de prioriser le patient si une imagerie est nécessaire ou au contraire désengorger un système qui est déjà saturé. Et ces problèmes de vision double sont aussi des symptômes de pathologies systémiques comme les orbitopathies thyroïdiennes, la myasthénie ou le diabète.  

  Constats :

Légalement seuls les orthoptistes, optométristes et ophtalmologues sont habilités à faire le bilan orthoptique. Contrairement aux nombreux infirmiers et infirmiers auxiliaires qui peuvent être formés et déplacés selon le besoin dans différents postes, personne ne peut remplacer les orthoptistes au sein même d’un hôpital.

Au Québec, il y a actuellement une vingtaine d’orthoptistes. Au Canada, le nombre s’élève à presque 200. Le Québec est en pénurie. Il y a à ce jour beaucoup de postes affichés :     

  • 1 poste Hôpital Sacré Cœur (Montréal)       
  • 2 postes Hôpital Sainte Justine (Montréal)         
  • 1 poste Hôpital Maisonneuve Rosemont (Montréal)         
  • 1 poste Hôpital Charles-LeMoyne (Longueuil)        
  • 3 postes CHU de Québec         
  • 1 poste CHU de Sherbrooke         
  • 1 poste CISS Côte Nord (Sept Iles/Baie Commeau)

Il n’y a pas d’école pour former les orthoptistes au Québec. Les seules écoles au Canada se trouvent à Halifax (NS), Saksatoon (SK) et Vancouver (BC). Les orthoptistes sont malheureusement reconnus par le gouvernement du Québec comme des techniciens alors que ce sont des professionnels de la santé au Canada. La grille de salaire qui en découle est donc inférieure à celle des autres provinces. Les anglophones, en plus de la barrière de la langue, ne sont donc pas encouragés à venir travailler au Québec. Les nouveaux orthoptistes québécois sont presque exclusivement issus de l’immigration et doivent passer le diplôme canadien pour pouvoir travailler au Québec. Ils sont accompagnés dans cette démarche par un programme PIFO (Programme d’Intégration Francophone des Orthoptistes) constitués d’orthoptistes bénévoles. Étant donné la crise sanitaire actuelle due au COVID-19, aucun orthoptiste n’a été formé par le PIFO récemment.

 Conclusion :

Aujourd’hui, les orthoptistes québécois font front avec tous les autres professionnels de la santé et sont confrontés tous les jours dans leur pratique au risque d’être malade. En effet, durant l’examen orthoptique, l’orthoptiste doit se trouver à moins de 50 cm du patient et dépendamment de la raison, l’examen peut durer jusqu’à 1 heure.

Je vous demande et je vous prie de bien vouloir considérer notre catégorie d’emploi comme pouvant bénéficier de vos mesures incitatives car depuis le début de la pandémie et bien avant d’ailleurs nous nous sentons ignorés, oubliés et non reconnus. J’espère que cela est dû à une mauvaise connaissance de notre profession et cette lettre a pour objectif de mieux vous la faire connaître.                                                            

Les orthoptistes du Québec


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