Scandale à ERDF: qui paye la note ?

Monsieur le Ministre,

Messieurs les Responsables du CRE,

Messieurs les Dirigeants d'ERDF,

Nous attirons aujourd'hui votre attention sur le fait que, malgré des avancées considérables en matières de solidarité et d'actions sociales, il est encore possible pour un citoyen, de nos jours, dans notre pays, de se retrouver totalement privé d'électricité pendant une semaine complète, sans que cela n'émeuve plus que cela les agents des services ERDF.

Pour rappel, notre association se voit signaler, le lundi 28 janvier 2012, le cas d'un membre auquel on a coupé totalement l'électricité au matin, pour cause de factures impayées. Des contacts sont pris avec cette personne, pour savoir comment elle s'en est retrouvée là en ayant un emploi et un salaire, et nous apprenons qu'une accumulation de problèmes familiaux a déséquilibré son budget, mais qu'ayant un emploi elle pensait régulariser facilement le paiement de ses factures, avec un peu de temps.

D'autres contacts sont pris avec le CCAS, les services ERDF, les services solidarité ERDF, une assistance sociale... et un compromis est trouvé: la personne paye une partie de sa facture, accepte un échéancier pour régulariser ses impayés, et le courant est rétabli.

Tout cela convenait à tout le monde, mais ce qui a été proposé lors d'accords téléphoniques n'a pas été tenu dans les faits.

Le client a bien honoré son engagement et a payé la somme convenue à ERDF dans les temps, et ERDF devait rétablir l'électricité le jeudi 31 janvier. Cela n'a pas été fait.

ERDF promet de remettre le courant dans la journée de vendredi 1er février... rien.

Contacté ce matin, le service "Réclamations" d'ERDF admet une erreur dans la gestion de son planning, mais ne dérangera pas ses agents un week-end. Notre membre attendra lundi pour avoir à nouveau de l'énergie dans son logement.

Nous vous laissons imaginer ce que peut être, dans la vie d'un être humain, qui travaille, qui n'a jamais bénéficié d'une aide quelconque, qui n'a jamais rien demandé à qui que ce soit; le ressenti pendant une semaine.

Pas d'électricité signifie pas de chauffage (fin janvier et début février), pas d'eau chaude, pas de boisson chaude, pas de repas chauds, pas de lumière, pas de téléphone... et bien évidemment des problèmes de santé.

Aussi, nous vous demandons instamment que ce genre de situation n'ait plus jamais lieu. C'est inadmissible, inqualifiable, que par la négligence d'agents déshumanisés, un être humain vive une semaine dans de telles conditions, à l'époque où l'on est.

Nous comptons sur votre compréhension, et surtout sur vos actions: plus jamais cela.

Toutes nos plus respectueuses salutations,

l'Association ASPC