Pupuhi pô, le moyen de survie de beaucoup de polynésiens

Je comprend que la chasse sous marine de nuit (pupuhi pô en tahitien) soit devenue un sujet a débat.

Certaines personnes pensent qu'il faudrait interdire cette pratique, et je suis contre.

Nous sommes dans un pays où les ressources marines font vivre une grande partie de la population, surtout depuis que la crise économique a fait perdre leur emploi a plusieurs d'entre nous.

Il y a plusieurs types de pêche, mais il parait évident que la plus rentable et accessible, pour la plupart des pêcheurs qui souhaitent en faire leur moyen de subsistance face a cette situation économique, c'est la chasse sous marine de nuit. On peut avoir beaucoup plus de poissons en une nuit qu'en une journée, mais il y a quand même des difficultés. Le jour, il faut avoir du souffle pour pouvoir rester caché et attendre que le poisson s'approche. Par contre, la nuit, il y a des espèces qui dorment cachés sous les coraux et il faut donc plonger et chercher où ils sont, d'autres ne dorment pas, par exemple les rougets, et il est même plus facile de les avoir de jour que de nuit. Par conséquent, dans les deux cas, la chasse sous marine reste un moyen de pêcher très sportif. On est souvent confronté au courant, au vent, a la houle, etc..., de jour comme de nuit.

Cela nous fait comprendre qu'il n'y a pas une très grande différence entre la chasse de nuit et celle de jour. Ce sont juste les espèces qui ne sont pas les mêmes et les tailles aussi. Il est d'ailleurs plus facile d'avoir des grandes tailles la nuit, je ne vois pas où est le problème!

Voici ce que je propose a y réfléchir:

-mettre en place une règlementation équitable pour tous les pêcheurs(chasse sous marine, pêche à la ligne, au filet, parcs à poissons, etc...)

-les "rahui" sur des espèces en voie de disparition sont a envisager, comme par exemple ce qui est déjà le cas pour la langouste, c'est-à-dire définir les périodes autorisées à la pêche

-le système du PGEM est très efficace, il sert a protéger les zones de reproduction ou les zones où les petits poissons grandissent

-définir les tailles minimales autorisées pour chaque espèces

-mettre en place une règlementation pour les plaisanciers afin qu'ils ne puissent pas mouiller n' importe où et détruire ainsi les coraux car j'ai constater que beaucoup de voiliers viennent jeter l'ancre en plin milieu des zones poissonneuses

 

En résumé, ce n'est pas forcément le type de pêche qu'il faut interdire. Lorsqu'on va dans le fond du problême, on se rend compte que c'est bien plus compliqué, mais si nous sommes tous unis pour l'avenir de la pêche lagonnaire, il y a forcément un moyen de satisfaire tous les pêcheurs.