Lettre à M. Prévot: Ne subissons plus l'insécurité
M. Prévot,
Nous nous tournons vers vous aujourd’hui dans l’espoir que vous portiez attention non pas à une requête personnelle, mais à celle de nombre d’étudiants et étudiantes namurois(es).
Nous aimons notre ville, son histoire, son architecture, sa superbe citadelle, la Meuse qui la traverse.
Nous sommes conscient(es) que vous aussi, ce qui expliquerait d’ailleurs les nombreux projets de construction visant à la rendre davantage ouverte au tourisme et sujette aux regards extérieurs.
Cependant, un élément en particulier nous empêche de profiter comme il se doit de tout ce que Namur a à nous offrir. Il agit comme une gangrène et se propage bien souvent dans le silence et l’ignorance la plus totale. Cet élément, c’est l’insécurité. Non seulement les crimes se multiplient, mais ils restent trop souvent impunis.
Si nous vous écrivons, c’est pour vous informer en bref de ce que nous, étudiant(e)s namurois(es), devons supporter au quotidien. Qu’il s’agisse de regards déplacés, d’interpellations, d’insultes, de vols, de crachats, d’agressions sexuelles…beaucoup d’entre nous vivent dans la peur constante de subir l’humiliation de plus, celle qui finira par nous briser, ou bien à nous habituer à ces situations inadmissibles. Nous nous sentons perdu(e)s, forcé(e)s à réfléchir à deux fois à notre accoutrement, à être accompagné(e)s d’une présence masculine, à ne pas sortir après x heures, à ne pas passer par certains endroits… Ce sentiment s’accompagne d’une frustration sans égal lorsque la police nous fait indirectement ou non part de son impuissance.
Nous n’avons pas à tolérer cela, nous n’avons pas à subir, nous n’avons pas à avoir peur. Il est de notre droit de nous sentir en sécurité et de votre devoir de la faire régner.
Nous vous implorons donc, Monsieur le Bourgmestre, de faire suite à ce plaidoyer en prenant des mesures sécuritaires en faveur de notre intégrité à toutes et à tous.
Bien à vous,
Les étudiant(e)s namurois(es)