Enseignement - NON aux réductions budgétaires !

[Ajout au 07/12/2025 : Madame Glatigny, démissionnez !

La presse (le Vif, vendredi 05/12/2025) nous informe de ce que vous reconnaissez maintenant que votre politique de contractualisation des profs coûterait finalement beaucoup trop cher ; dès lors, vous envisagez d’y renoncer, et vous envisagez même la nomination des profs expérimentés.  

C’est un virage à 180 degrés !

Votre aveu démontre que votre politique initiale n’était fondée sur aucune analyse objective de l’enseignement, et qu’elle avait été prise uniquement par pure idéologie politique et pour des motifs budgétaires !

En attendant, par vos déclarations non fondées, combien de centaines, voire de milliers, de profs avez-vous démotivés ? Et en conséquence, de combien de journées et d’heures de classe nos enfants ont-ils été lésés, si pas en quantité, au moins en qualité ?

En outre, combien de carrières avez-vous avortées ? En effet, quel étudiant cherchant une formation professionnelle et quel prof tout fraichement diplômé se lanceraient-ils dans l’aventure (plutôt vocation) de l’enseignement en entendant vos propos depuis que vous avez accepté cette fonction ministérielle ?

Plutôt que de créer un climat négatif et d’incertitude, et donc de peur, n’auriez-vous pas été mieux inspirée en étudiant les problèmes de l’enseignement (pénurie des enseignants et des directeurs d’école, décrochage scolaire, précarité des élèves, collaboration entre général et supérieur, harcèlement, inégalité des chances à l’école, surcoûts des formations techniques ou professionnelles en raison de l’outillage et équipement de protection, etc.), notamment en vous concertant avec les acteurs de terrain, pour ensuite tenter de les solutionner, notamment avec les même acteurs de terrain ?

Certes, cette approche aurait nécessité un véritable travail de fond de votre part, requérant du temps et des compétences en savoir-être et savoir-faire. Votre aveu démontre également que vous percevez votre mandat comme s’il s’agissait de redresser une société commerciale aux soins intensifs c-à-d diminuer au maximum les passifs, en arrêtant des productions peu rentables et en liquidant des actifs.

L’enseignement francophone n’est pas encore en faillite, Madame, même si à cause de décisions et de déclarations politiques prises à la légère, il y va effectivement tout droit (cfr les résultats successifs des tests PISA, les rapports internationaux dont l’étude de l’OCDE « Regards sur l’éducation 2025 » in le Vif du 02/10/2025, etc.).

Et il ne me parait pas que par les dernières élections, les familles belges (dont une sur trois vit sous le seuil de pauvreté à Bruxelles et une sur quatre en Wallonie – cfr Le Ligueur 08/2025) auraient conféré aux élus un tel mandat de mise en liquidation de tout ou partie de l’enseignement.

Par votre aveu, votre responsabilité en tant que mandataire politique me parait clairement engagée. Dès lors comment osez-vous encore exercer votre mandat ?]

 

Mesdames, Messieurs les députés de la Communauté française (ou Fédération Wallonie Bruxelles),

Le peuple n’aime plus être trompé : respectez vos engagements !

Selon les syndicats de l’enseignement, les mesures que vous avez votées cette semaine (fin de la 7ème année qualifiante, fin de certaines options, réduction des heures de cours des profs notamment) s’élèveront à environ 8 millions d’euros en 2025 ; selon d’autres sources, il est question de 15 millions d’euros, impliquant de nombreux élèves et enseignants.

Vos mesures s’appuient sur le Pacte d’excellence de 2017, sur un rapport dressé par l’ASBL Agir pour l’enseignement, et sur les rapports établis par l’Observatoire du qualifiant, des métiers et des technologies (près de l’Administration générale de l'Enseignement).

Il est déjà surprenant de lire au bilan annuel 2018 – 2019 de cette ASBL Agir pour l'enseignement (n° d’entreprise BE0704849312) qu’elle parait avoir été subsidiée en 2019 à concurrence d’un montant de 7,56 millions d’euros (et peut-être même encore en 2020), soit l’équivalent de l’économie à subir par l’enseignement qualifiant en 2025 selon les syndicats !

Les arguments invoqués par votre mandataire, Madame la Ministre de l’enseignement Glatigny, pour motiver les mesures votées sont également très surprenants.  

Tout en invoquant une bonne application du Pacte d’excellence de 2017, elle soutient que les élèves ne seront pas sanctionnés par les mesures d’économie prises car « tout est mis en œuvre » pour qu’ils puissent poursuivre leur cursus dans un autre établissement qui délivrera la formation mais certes plus éloigné que le précédent, jusqu’à 35 kilomètres cependant ! Pourtant, le Pacte prévoit expressément ce qui suit : « un seuil minimum de 10 élèves par année pour les options pour lesquelles une alternative du même groupe d’OBG existe à moins de 10 km » (page 217) ! La suppression des options viole donc vos propres engagements pris antéreurement !

En outre, obliger les élèves à suivre leur formation plus loin est un non-sens économique et environnemental car les déplacements coûtent chers et polluent beaucoup alors que les élèves n’ont pas d’argent et que la Belgique a des impératifs européens environnementaux à respecter !  Ces mesures encourageant les déplacements contreviennent donc aussi aux objectifs environnementaux ! A aucun moment, Madame la Ministre n’a déclaré que l’offre des transports en commun, à parfaire en Wallonie, a été examinée au préalable afin de permettre aux élèves de se déplacer facilement jusqu’aux établissements de formation ! Vos mesures auront pour effet que les élèves, non véhiculés, pourtant (très) motivés, ne poursuivront pas leur formation, et seront dès lors moins attractifs sur le marché du travail, ce qui contrevient aux objectifs fixés par le Pacte d’excellence : « Axe 3 : Faire du parcours qualifiant une filière d’excellence, valorisante pour chaque élève et permettant une intégration socio-professionnelle réussie tout en renforçant son pilotage et en simplifiant son organisation » (pages 19 et 199).

Toujours selon le Pacte d’excellence, la suppression et le maintien des options doivent être justifiées sur la base des besoins socio-économiques et de concertation avec les acteurs de terrains : « Le pilotage de l’offre doit reposer sur des critères précis d’ouverture et de fermeture d’options en lien avec les évolutions du monde socio-économique, établis par le pouvoir régulateur en concertation avec les acteurs et présidant à la programmation et l’harmonisation de l’offre. » (page 21) ; « La réalisation du Cadastre des parcours éducatifs et post-éducatifs est à cet égard une priorité. » (page 210) ; « Pour ce faire, il est proposé de créer un service au sein de la future DG pilotage de l’AGE chargé de l’analyse et de la prospective ci-après dénommé "Observatoire du qualifiant, des métiers et des technologies" (page 211). Sur le plateau de Jeudi en prime de cette semaine, Madame la Ministre s’est bien gardée d’invoquer lesdits besoins socio-économiques et environnementaux. Ont-ils été établis avant les mesures votées ? On peut en douter ! De plus, Madame la Ministre a déclaré que ses collaborateurs mettent tous leurs efforts pour réaliser le Cadastre des parcours éducatifs, lequel était pourtant déjà « une priorité » en … 2017 ! Enfin, Madame la Ministre y a également reconnu le passage en force par le vote que vous avez exprimé, sans aucune consultation des acteurs de terrain !

En conclusion, vos arguments sont sans aucun fondement. Les mesures votées violent tant l’esprit que le prescrit du Pacte d’excellence ! Le Pacte d’excellence n’est en réalité pas respecté par son propre auteur ! Pourtant, des fonds publics ont été dépensés par millions (en subventions, en honoraires et frais d’entreprise(s) de consultance, en rémunération et en frais des Ministres successifs et collaborateurs, en réunions diverses, en prestations des enseignants et des directions d’école pour appliquer le Pacte, etc.), qu’il s’agit maintenant de récupérer le plus rapidement possible (sans analyse préalable) dans un secteur public pourtant fondamental qu’est l’enseignement et ce, au détriment des principaux intéressés à savoir les élèves. Les employeurs ne devront plus faire grief aux jeunes travailleurs qu’ils n’ont pas le niveau attendu !

 

[Ajout au 30/03/2025 : 

Votre mandataire, Madame la Ministre de l'Enseignement V. GLATIGNY, poursuit la violation du Pacte

- en se gardant bien de l'appliquer,

- en voulant revoir la 3ème année du tronc commun, et

- en voulant amputer la 3ème année du qualifiant après avoir amputé la 7ème !  

Alors que ce qui était prévu en 03/2017 (!) n'a même pas encore été appliqué par vos soins !

Aussi, ce WE du 29/03/2025, le journal Vers l'Avenir vous rappelle à juste titre les termes du Pacte :  

"Ce nouveau tronc commun devra PERMETTRE à TOUS les élèves d'ATTEINDRE un niveau ELEVE de savoirs DIVERSIFIES à la fin de la 3ème année secondaire et de pouvoir CHOISIR positivement et de façon ECLAIREE l'orientation souhaitée, que ce soit celle de la TRANSITION VERS LE SUPERIEUR ou celle de QUALIFICATION VERS UN METIER" (page 12 Avis n° 3 du Groupe central du 07/03/2017). 

Pour ce faire, le Pacte prévoyait que " les domaines d'enseignement d'un tronc commun REDEFINI et RENFORCE s'envisagent en l'absence de hiérarchie entre ces domaines, dans la perspective d'un tronc commun authentiquement POLYTECHNIQUE " (page 47) et " la période d'enseignement qualifiant ultérieure étant plus courte, IL FAUT dès lors doter progressivement TOUS les élèves, EN AMONT, de compétences MANUELLES / TECHNIQUES / TECHNOLOGIQUES" page 51). 

Ce tronc commun ne sera jamais polytechnique avec les quelques heures par semaine consacrées à ces dernières compétences !

Comment justifiez-vous une telle inaction alors que la Ministre dispose d’un "Cabinet composé de 53 équivalents temps plein + 7 experts à temps partiel" (cfr site web de la Communauté française) digne d’une véritable moyenne entreprise ? 

Combien d'années et de législatures les citoyens devront-ils encore attendre ?

Et combien de salaires, ministériel et de membres de cabinet, faudra-t-il encore payer tous les mois par nos impôts pour une absence de résultats ?

Dans un tel contexte, les manifestations sont rendues inévitables.]

 

Afin de permettre à la Communauté française - et donc à l’enseignement – d’être enfin financée convenablement et d’augmenter la qualité de l’enseignement, nous vous demandons

1/ de reconnaitre immédiatement et officiellement l'enseignement comme étant un service public fondamental, avec pour effets a) l'interdiction de toute réduction budgétaire, directement ou indirectement, actuelle ou future, et b) le financement de l'enseignement par priorité sur les autres dépenses publiques ; 

2/de tout mettre en œuvre immédiatement pour doter la Communauté française d’un pouvoir fiscal propre, lui permettant de devenir réellement une entité fédérée au même titre que la Région wallonne ou bruxelloise, et à défaut, de transférer la compétence de l’enseignement dans celles de la Région wallonne et bruxelloise.

Emmanuel Depret, un simple citoyen, ex prof en haute école, papa d'enfants scolarisés.


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