sauvegarde de l’île de Jerba

Pétition : Appel urgent pour la sauvegarde de l’île de Jerba, et pour son inscription par l’Unesco sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité.

 

En dépit des inquiétudes, des cris d’alarme de la population îlienne et une multitude de protestations et d’écrits contre les graves atteintes aux richesses naturelles et patrimoniales, des exploiteurs protégés hier par les caciques du régime déchu,  et aujourd’hui, après notre révolution bénie, on ne sait par qui ( ?), continuent de spolier et de détourner leurs rapines, des biens sociaux, publics et privés, à leurs profits. Pis, ces avides du gain s’emparent suivant des méthodes perfides, des terres de culture et des sites historiques, et y construisent sans cesse,  des complexes immobiliers aux fins spéculatives !

Malgré les mises en garde des associations et des collectivités locales et de toutes les procédures judiciaires, ces pilleurs actifs et sans vergogne ont, au vu et au su des autorités, perpétré fractions et actes illicites. Sans pudeur, et au préjudice des intérêts collectifs, ils créent pour leurs activités fébriles essentiellement lucratives, des monstrueuses infrastructures toutes lourdes de graves conséquences. D’où sont nées d’ailleurs, toutes sortes de nuisances, entre autres le vandalisme, qui a été fait sur des sites archéo-historiques, au détriment de l’environnement et du patrimoine commun. Citons parmi tant d’exemples,  l’effacement total à Meninx, lors du traçage de la route d’Aghir, des vestiges puniques, des citernes antiques et de l’important pavement des thermes, une vaste et magnifique mosaïque du IIème siècle, qui a disparu comme neige au soleil ! Bien d’autres monuments historiques et de sites naturels ont été, en raison du laxisme des Autorités, phagocytés par les interventions sauvages, et violemment agressés par les réalisations illégales faites sans aucune entrave,  même dans les zones humides classées, non aedificandi, c’est-à-dire interdites à la construction et à toute exploitation !

Soucieux du devenir de l’île et du mauvais état de ses ressources non renouvelables, amis et défenseurs, intellectuels et fils de l’île ont relancé la campagne de la fin du 20éme siècle, celle de l’inscription de Jerba, lors de la cession de Septembre 2012, sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité. Présenté par l’ancien ministre de la Culture M. Ez-Eddine Bach-Chaouech, le même dossier est confié à la compétence des spécialistes du même ministère. Les mérites reviennent à ces hommes de grandes qualités intellectuelles qui se sont emparés du dossier, en vue de l’enrichir de preuves et de justifications valables et d’arguments adéquats, avec l’objectif de convaincre la Commission de l’Unesco, lors de l’examen  de la juste et noble cause de l’île.

Que ceux qui, femmes et hommes tunisiens ou amis étrangers, indignés par les actes odieux et sensibles à  la  préservation de Jerba et à l’idée de la transmission de son patrimoine culturel aux générations futures, soutiennent ce projet, dont l’objectif est d’éliminer les méthodes sournoises obsolètes de ceux  qui ont franchi sans retenue, le seuil au-delà se trouve le désastre, apposent leur signature sur la pétition mentionnée ci-dessous…

C’est aux femmes et aux hommes de bonne volonté et épris de démocratie et de liberté que nous nous adressons, afin de leur exprimer par avance nos remerciements pour leur appui accompagné de leurs efforts participatifs, et saluer le dévouement avec lequel les fonctionnaires et toutes les personnes amies, se consacrent à la sauvegarde de Jerba, à la préservation de ses mémoires millénaires, et en l’occurrence à la réussite du projet présenté à la Commission de l’Unesco pour l’éventuelle inscription au mois de Septembre 2012, de l’île sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité.

Conjuguées, solidarité et action collective éveillent la conscience ; elles brisent le silence sur la pérennité de certains usages et agissements pernicieux à l’île de Jerba, étant un site géographique, culturel et historique unique dans le monde de la Méditerranée.

Seules les futures mesures correctives sont d’autant plus de nature à épargner l’environnement et à préserver la qualité de vie, que l’intervention de l’Unesco, en matière de protection  de nos richesses patrimoniales, s’avère comme une nécessité inéluctable pour que l’île devienne une terre d’accueil à dimension humaine, réconciliée avec sa nature et son tourisme ; somme toute, une nature propre et saine, et un tourisme de qualité, substantifique, intégré et durable.

Jerba, Juillet 2012