Pour que cesse cette injustice !

Pour que cesse cette injustice !

 

Les détenus politiques amazighes Mustapha Oussaya et Hamid Ouadouch ont entamé, depuis jeudi 13 octobre 2011, une grève de la faim illimitée pour dénoncer leurs conditions de détention et pour exiger leur libération.  Ces deux détenus croupissent depuis bientôt cinq ans dans la prison de Meknès au Maroc. Condamnés à dix ans de prison ferme chacun et à de lourdes amendes, ils subissent toujours les affres d’une impitoyable injustice. Leur seul crime est leur engagement indéfectible en faveur de l’identité amazighe au sein de l'université où ils poursuivaient leurs études.

En les incarcérant avec des détenus de droit commun, le pouvoir a voulu faire d’eux des criminels et  entacher à jamais leur réputation acquise au sein du Mouvement culturel amazigh estudiantin.

En avril dernier, quelques quatre-vingt-seize détenus, essentiellement des islamistes condamnés pour terrorisme et des Sahraouis du Front Polisario, séparatistes et acquis aux thèses arabo-baathistes,  ont été graciés par le roi Mohammed VI. Pourtant, depuis cinq ans, les détenus politiques amazighs, Mustapha Oussaya et Hamid Ouadouch, ne cessent de clamer leur innocence.

Les appels à manifester pour exiger leur libération se multiplient à travers le Sud-Est, leur région d’origine, et dans différentes villes du pays. Le silence complice de certaines associations "berbères" de service et celles des "droits de l'homme arabe" encouragent l'attitude inadmissible des autorités monarchiques contre tout ce qui est amazigh authentique.

Cette coalition idéologique arabiste et anti-amazighe viserait à décourager les comités qui se sont formés pour soutenir les détenus essayant ainsi d’étouffer tout mouvement protestataire amazigh.

Compter sur l'usure des mouvements contestataires a toujours été l'apanage du pouvoir royal au Maroc.

L'injustice qui frappe les deux détenus politiques doit cesser.

Pour cela, Nous nous engageons à nous rassembler dans le but d'agir ensemble jusqu'à la libération de Hamid Ouadouch et Mustapha Oussaya.