Pour l'ouverture d'un second GEM à la Martinique

  Association EQUINOXE  (Martinique)

 

                                                               QUEL COMBAT AUJOURD’HUI ?

L’Association EQUINOXE créée en 2006 est un réseau d’entraide des familles d’usagers de la psychiatrie. Sa mission fondamentale : œuvrer à l’amélioration de la qualité de vie des familles et des usagers. Dans ce cadre-là, elle s’est engagée entre autres à créer des structures d’accompagnement social des usagers, des GEM (Groupe d’Entraide Mutuelle).

Le GEM est un maillon essentiel du processus de réhabilitation sociale pour les personnes souffrant de troubles psychiques (schizophrénies, troubles bi-polaires et dépression majeure).

Son objectif : rompre l’isolement de ces personnes et les accompagner vers une plus grande autonomie, leur offrant ainsi l’accès à la pleine citoyenneté conformément à la Loi du 11 Février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

L’association a ouvert le premier GEM à la Martinique en 2007 à Fort-de-France, n’accueillant donc essentiellement que les usagers du centre de l’île. Des centaines d’autres à travers l’île sont actuellement privés de cet outil de réhabilitation sociale. Pour cette raison elle se mobilise depuis plusieurs mois pour ouvrir un second GEM sur le territoire du nord atlantique en attendant le prochain dans le sud. Mais, contrairement à nos attentes, cela ne va pas de soi.

Quelques chiffres :

Les circulaires officielles prévoient la création d’1 GEM par 130.000 habitants. Nous sommes ici près de 400.000, donc nettement sous dotés par rapport à la moyenne nationale.

La Guadeloupe, déjà équipée de 3 GEM obtient en 2014 le financement d’un quatrième GEM.

La Réunion, déjà équipée de 3 GEM obtient en 2014 le financement de 2 nouveaux GEM

Dans le même temps, la Martinique voit rejetée sa demande de financement d’un second GEM en 2014 sans aucun argument recevable et ce, malgré les démarches entreprises par l’association Equinoxe depuis 2 ans.

Il est donc temps que nous nous fassions entendre auprès de l’ARS.  

En effet les GEM sont des structures financées par l’Etat, via la CNSA (Caisse Nationale de la Solidarité et de l’Autonomie) qui transfère les fonds à l’ARS (Agence Régionale de Santé).

Ces fonds servent à recruter les animateurs encadrant les usagers, ce qui signifie qu’un GEM ne peut ouvrir sans financement.

Nous appelons aujourd’hui la population à soutenir ce combat en faveur des personnes en situation de handicap psychique et de leurs familles. Car le GEM est un espace de vie quotidien offert aux usagers, une porte ouverte sur le monde, un droit et une chance. .

Faut-il donc les réduire encore et toujours à l’enfermement ? Faut-il donc les priver encore et toujours de leur droit à la citoyenneté ? Faut-il donc encore et toujours perpétuer cette vision du fou comme quelqu’un de dangereux à isoler alors même que la réalité est toute autre ? Faut-il donc encore et toujours continuer à les stigmatiser, à les exclure ?

Nous disons NON. Et dites-le avec nous en soutenant ce combat pour la justice et l’égalité, contre l’exclusion et la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques car

 

                                                                        NUL N’EST à L’ABRI

Demain, ce pourrait être vous ou un de vos proches, tant il est vrai que cette société génère de plus en plus de compétition, d’inégalités et d’injustices, donc de stress tant au travail que dans la vie courante, tant il est vrai que nul n’est à l’abri d’un basculement (perte d’un emploi, deuil, séparation…).

OUI NOUS SOMMES TOUS CONCERNES 

Faites donc aujourd’hui le geste solidaire qui convient en signant la pétition afin d’obtenir de l’ARS le financement de ce second GEM pour 2014. Nous vous en remercions.

Cette pétition qui circule dans toute l’île sera transmise à l’ARS fin juin, après un grand rassemblement prévu le 14 juin à Fort-de-France face à la cathédrale. Nous vous y attendons aussi.  

 


Yolène de Vassoigne    Contacter l'auteur de la pétition