Non à l'exclusion des chômeurs

Le 1er janvier 2015, une première série de dizaines de milliers de salariés se verront exclus des prestations sociales chômage suite à la réduction à trois ans de l’allocation d’attente, devenue allocation d’insertion.

Cette mesure est une absurdité économique. Les montants en jeu sont ridicules : le millième du budget de l’Etat. C'est comme si une personne retirait le prix d'un café par mois (1,9 €) de ses revenus de 1.900 € pour rembourser une dette de 45.000 €.

Cette mesure n’a aucun effet significatif sur le chômage lui-même.

Cette mesure est vexatoire envers un public fragilisé en période de crise économique et de chômage de masse.

Cette mesure est clairement une nouvelle attaque contre la sécurité sociale des travailleurs salariés, contre le régime salarié et contre notre modèle social.

Exclure les chômeurs du régime salarié et les pousser à s’adresser au CPAS en sombrant dans la misère, transférer le prétendu coût des chômeurs vers les caisses de l’Etat, faire assumer aux contribuables et aux citoyens la responsabilité des entreprises: c’est cette politique que le gouvernement met en œuvre par cette mesure.

Elle produira un effondrement du pouvoir d’achat des plus faibles au détriment de l’économie belge, au profit des employeurs, de leurs actionnaires et de la spéculation. Les plus faibles paieront les pots cassés par les spéculateurs responsables de la crise.

Nous refusons la logique qui préside à cette mesure : considérer une partie de nos concitoyens comme des nuisibles, comme des coûts pour la société est inacceptable. Tous nos concitoyens font pleinement partie de la société. Ce sont eux tous qui font l’économie.

Nous exigeons du gouvernement belge qu'il revienne sur les décisions prises par le Comité de gestion de l’ONEm et abroge l’article 63§2.

Nous exigeons le rétablissement du droit de tous les salariés à des prestations chômage.

Nous exigeons que cesse le harcèlement institutionnel contre les populations fragilisées par les licenciements.

Nous réclamons une revalorisation des cotisations et des prestations sociales parce qu’elles sont le cœur de notre développement et de notre modèle économique, l’antidote contre la barbarie spéculative et une stratégie de relance économique permanente et efficace.