L'if de nos poilus

 


IF centenaire - Saint-Augustin (près de Coulommiers en Seine et Marne) 

 

Dites OUI à la sauvegarde d’un

patrimoine vivant,

l'if planté par des Poilus au pied du Monument aux Morts !

Dites NON à son abattage !

 


Planté par des Poilus, voilà presque 100 ans, choisi pour sa capacité à vivre près de 1500 ans, il constitue un témoignage des souffrances, mais aussi de l'étincelle d'espoir, légué par ces soldats de retour de l'enfer. A ce titre, il est une partie  constitutive du Monument aux Morts, un élément de notre patrimoine et non un simple ornement ! Nous lui devons donc autant de respect qu'à la statue elle-même.

Le caractère remarquable de cet arbre nous a été confirmé. Son âge, 100 ans, sa bonne santé,  sa stature, déjà 12 m de haut, et 2,50 m de circonférence, son essence originale, son histoire... Il faut prendre le temps de réfléchir pour trouver la solution qui permettra de concilier les aménagements de voirie nécessaires (en particulier le passage en toute sécurité du car scolaire) avec la sauvegarde de l'if.

         Plus de détails :

Lorsque le déplacement du Monument aux Morts s’est concrétisé (photo), une question s’est posée  pour beaucoup d’entre nous, qu’allait-il advenir de l’if qui se trouve derrière ce monument ?

C’est pourquoi il est nécessaire maintenant que le Conseil municipal étudie de façon approfondie la question du maintien ou de la suppression de cet arbre, « faisant preuve de connaissances et de sagesse ».

Et il est absolument nécessaire que la population s'exprime sur la sauvegarde de cet arbre, grâce à cette pétition en ligne. La pétition papier est close maintenant, elle a rassemblé près de 400 signatures représentant plus de 1 000 personnes!

Le contexte historique nous est apparu grâce au témoignage d'un monsieur âgé dont le père était soldat en 1922 et posait pour le sculpteur Paul Niclausse, et aussi grâce à une étude réalisée et diffusée dans le journal Le Monde, voici un extrait : "Les anciens combattants, qui représentent 90% des hommes adultes dans les années 1920 supervisent les opérations." (Quentin JAGOREL, Les monuments aux morts, puissant outil mémoriel après la Grande Guerre, Le Monde, 22/09/2014).

 

Revenons  presque 100 ans en arrière.

La guerre est finie, et la France décide de commémorer ses morts par la construction d’un Monument aux Morts dans presque toutes les communes du territoire. Entre 1919 et 1922, ce sont les anciens combattants, jeunes ou encore dans la force de l’âge, qui supervisent les opérations avec évidemment le concours du Conseil Municipal de l’époque. Gazés, défigurés, estropiés, ou tués, de leurs camarades d’avant, ils ne sont plus que quelques uns pour organiser l’implantation du Monument à cet endroit précis, choisi sans doute au terme de quelques discussions. Avec des sentiments certainement contradictoires, la chance ou la souffrance d’être encore là, cherchant à donner du sens au vide de cet après-guerre tragique, ils se saisissent de leurs outils pour planter autour du Monument, trois ifs, dont un seul subsiste aujourd’hui, comme témoignage de leur peine et de leur aspiration à faire de leur mieux pour leurs camarades disparus.

Cet if est symbolique. Parce qu’il peut vivre 1 500 ans,  ils ont choisi cette espèce   pour traverser le temps.

Il est aussi le symbole de choix très actuels : notre urbanisme, nos aménagements doivent-ils être conçus en fonction de notre paysage, de nos arbres, ou bien peuvent-ils être faits sur le sacrifice de tel arbre, telle vue imprenable, etc… Devons nous aller dans le sens d’un gigantisme des moyens, un plus grand car encore, une voirie supplémentaire, ou opter pour une modération sensible de ces dépenses et analyser sereinement jusqu’où les exigences de sécurité peuvent nous conduire…

Des St-Augustinois désireux de préserver le patrimoine de leur commune.

 

 

 

 

 

 

 

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