Gardons le CRAPO à Saint-Jean-de-Matha

#81: salomon - Re: Soif de culture 

Je vais tenter de vous répondre du mieux que je peux.

J’ai écrit : Propriétaire, je paie, sans être frustrée, des taxes pour la patinoire, le prochain court de tennis, les lumières du terrain de balle, le terrain de balle, de soccer, le parc même si je n’utilise pas ou peu ces services.

Effectivement, personnellement, j’y participe peu. Cependant, je donne la chance à mes élèves d’y aller car pour moi c’est important de dynamiser les installations mises en place dans mon village. Je ne peux pas dire que j’en profite pleinement car un après-midi de patin avec 24 jeunes, c’est toute une organisation. Ce serait beaucoup plus simple de rester en classe.  Cela me fait plaisir de les voir faire du sport et dépenser leur plein d’énergie. C’est bon pour leur santé. Et je salue tous les adultes qui donnent leur temps pour le bien-être des jeunes.

Cela me fait tout autant plaisir lorsque mes élèves vont au CHSLD pour présenter un spectacle de cirque ou faire du bricolage, la rencontre avec les personnes résidentes est tellement extraordinaire, nos jeunes en sortent grandis.

Il en va de même lorsqu’un conteur, invité par le CRAPO, vient rencontrer les 200 élèves de l’école Bernèche pour leur faire apprécier des œuvres littéraires (qui est une compétence du programme de l’école québécoise). D’autant plus intéressant par le fait que les élèves, depuis 10 ans,  s’ouvrent sur le monde sans avoir à se déplacer. (Les autobus, ça coûte cher.)

Leur faire connaître Louis Cyr est aussi important. Ce personnage historique mathalois a su se démarquer pas juste pour sa force mais aussi parce qu’il a démontré de belles qualités humaines. C’est un héros !

Je crois au développement harmonieux de toutes les facettes de l’être humain. Pour moi, tout ce qui peut le permettre est une priorité.  Et pour  tous ces aspects, je suis prête à payer. L’aspect sports et loisirs est déjà bien implanté mais l’aspect culturel l’est moins. Je souhaite donc une amélioration de ce côté.

D’autre part, le CRAPO attire plus de gens que vous ne le croyez avec toutes les activités qu’il réalise.  

Des activités, il y en a eu plusieurs depuis 10 ans. J'en énumère ici quelques-unes concernant celles qui sont réservées aux jeunes.

Les ateliers familiaux avec Audrey Bordeleau ; le spectacle SOS Terre, réalisé en 2007, une collaboration école / CRAPO où il y a eu 100 élèves qui sont montés sur scène;  la production d’un CD SOS Terre par toutes les classes de l’école qui a pu être réalisée grâce au CRAPO ; la fête du chant traditionnel où des Mathalois ont remporté des prix ; cours de podorytmie, de violon, de danse...

Il y a aussi le projet Chansons à répandre qui a permis à des jeunes Mathalois (Colin, Léandre, Raphaël, Marie-Pier et Andréanne) de présenter leur savoir-faire aux élèves de 3^e à la 6^e année de l’école Bernèche.

Et pour la suite des choses :

 La continuité de recevoir des conteurs, le cours de violon et l’espoir de poursuivre le projet Contes Vivants (voir commentaires #72 et # 75).  Il y a aussi une collaboration avec la Maison Louis-Cyr. Je sais car j'ai participé à l'élaboration de l'un de ces projets.

Voici justement ce qui a été publié par l'équipe des Compagnons et de la Maison Louis-Cyr, cette semaine sur FB.

« Nous avons toujours trouvé intéressante et importante la présence du Crapo à Saint-Jean-de-Matha. Cela positionne notre municipalité comme une plaque tournante culturelle dans Lanaudière. Nous sommes voisins et nos missions se complètent de plus en plus. Nous mettons sur pied un programme de visites scolaires qui ajouterait à une halte au musée une initiation au patrimoine oral et musical dans le local du Crapo. Un autre projet est en discussion pour des groupes d'adultes, cette fois, visitant le musée et profitant, au Crapo, d'un spectacle autour du personnage de Louis Cyr et de Saint-Jean-de-Matha.
C'est dire que, pour nous, le Crapo est précieux. »

Il faudrait relire les commentaires liés à la pétition pour voir à quel point le CRAPO est créatif et répond à un réel besoin exprimé par des gens d’ici.