Le Printemps des Poètes en danger !

La mort et le poète
La mort s’est hasardée, bêtement, une fois
A prendre l’âme à un grand poète renommé
Elle l’abattait d’une hépatite de foie
Mais, elle s’étonne car le poète persistait

L’âme rebelle vivait encore, le corps déchoit
Pourtant son œuvre géniale ne s’arrêtait pas
Elle s’en allait, Son âme, sage et féconde
Disant des poèmes pour refaire les légendes

De ses mots fouettards qui éveillent les sens
Haranguant la foule et huant les sentences
A faire rougir les despotes tyrans, les plus forts
Et narguant de ses blâmes le peuple qui dort

La mort, honteuse, se dit : qu’avais-je fait moi ?
Ma cible mortelle est encore en vie je crois !
Moi, voleur de la vie à quiconque me plaît
Cette fois, c’est l’échec ! J’ai, peut-être, échoué !

Poète qui aspire à la vie éternelle
N’a pas dû avoir peur de la mort cruelle
Son œuvre lui garantit la continuité
Tant qu’il a semé, bientôt il va récolter

La mort s’éclipse en voulant à jamais, finir
La vie d’un poète, meilleure qu’un riche émir
Car les émirs se reproduisent en pagaille
Mais les poètes, eux, sont de très rares merveilles
Hassen Med Mehdi (Le 17/6/2013)