Refus de la suppression des CPGE littéraires à Poitiers

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#126

2014-05-29 11:53

Fermer des classes d'école préparatoire n'est pas à faire.

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#127

2014-05-29 12:12

Ayant moi même bénéficié du système des CPGE dans une prépa "de province", cela m'a permis d'obtenir un an de plus pour passer les concours des IEP, où j'étudie actuellement. Cela a constitué pour moi une bonne préparation à laquelle je n'aurais sans doute pas eu accès du fait de ma localisation géographique et de mon dossier de lycée s'éloignant certes de l'"excellence" mais ne cachant pas moins des capacités.

Conserver les CPGE de province c'est s'éloigner d'un système élitiste et fermé, pour créer des opportunités à chaque personne indépendemment de son milieu social ; c'est offrir une chance à ceux qui se cherchent, sans démériter !

Garantissons, dans un système scolaire déjà suffisamment cloisonné la possibilité de donner accès, à tous ceux qui en ont les capacités, l'accès à une éducation de qualité, et à des perspectives d'avenir.

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#128

2014-05-29 13:17

Alors même que les inégalités sociales influent de plus en plus sur la réussite sociale en France, la prépa reste un des derniers bastions d'ascenseur social, où toute réussite est basée sur le mérite. Fermer des CPGE avec des effectifs au dessus de 36 élèves relèvent d'une absurdité totale.
Pierre

#129 Pitoyable

2014-05-29 18:21

Ancien élève de cette école, elle a pu m'apporter de nombreuses qualités et méthodes qui font que tout se passe bien pour moi aujourd'hui en école d'ingénieurs. L'important est de choisir une école qui nous plaît et non par défaut en suivant un classement loin de la réalité du monde du travail. Je suis totalement épanoui dans mes études et ça marche impeccablement. "Selon le rectorat, les élèves de Camille Guérin n'ont qu'un taux de réussite à l'accès aux grandes écoles de 5%" : vous prenez quoi comme drogues ? Sortez de vos bureaux avant de dire des conneries. Vous êtes détachés de la réalité. Un mot : pitoyable.


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#130

2014-05-29 21:04

pour une gamine de 16-17 ans qui quitte Dakar et ses parents pour la première fois de sa vie, ces classes préparatoires dans ce lycée constituent une aubaine. C'est du moins ce que je retiens de ma propre expérience!

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#131

2014-05-30 08:35

Si l'on veut sabrer dans les budgets, qu'on commence par raboter sur les projets "pédagogiques" bidons et ruineux, les sorties ludo-itinérantes à répétition, aussi vaines que ruineuses elles-aussi et qu'on laisse travailler les quelques trop rares élèves qui en ont encore l'envie et les capacités.

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#132

2014-05-31 07:37

Ah Mesdames et Messieurs nos gouvernants, tous partis confondus, allez vous continuer encore longtemps à niveler les possibilités d'études supérieures de nos enfants vers le bas ? Serait-ce plus aisé de gouverner des ignares que des personnes cultivées et aptes à la réflexion ? ....

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#133

2014-05-31 07:58

Ayant étudié dans la prépa Chartes à Strasbourg, qui n'intègre qu'un élève par an en moyenne (et encore), je pense que l'argument fourni par le recteur de l'académie de Poitiers est tout simplement irrecevable.

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#134

2014-05-31 10:39

ma fille a preparé le concours aux grandes ecoles de commerce à camille guerin en 2010/2011 dans d excellentes conditions .elle a été admise à l'edhec.ses concours se sont passés sur place sans stress .certains eleves viennnent de paris passer leur concours à poitiers pour beneficier d'une structure plus "humaine".
POURQUOI TOUJOURS UN NIVELLEMENT PAR LE BAS?

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#135

2014-05-31 13:40

Maman de quatre grands enfants boursiers durant leurs études, l'un d'eux, Simon, a pu bénéficier du climat d'entraide et convivial en internat, en classe prépa mathématique à Camille Guérin. Simon a intégré l'école de l'ENSIMAG à Grenoble ( qui accueille les élèves polytechniciens en perfectionnement ), où il a enseigné deux années, et il termine en ce moment une thèse de doctorat élaborée en partie à Montréal. Simon est sur le point ( après sa thèse) de décrocher un travail en Nouvelle Zélande.

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#136

2014-05-31 19:03

Ancienne élève d'hypokhâgne à Camille Guérin à Poitiers, cette formation reste le socle et la plus riche et belle année de ma vie. J'y ai acquis des qualités, facultés et compétences qui m'ont permis de faire la différence et sont devenues une valeur ajoutée. Aujourd'hui avocate, mes qualités littéraires, linguistiques et la culture générale ont été et sont toujours un immense atout ! Ne privons pas les étudiants de la région Poitou Charentes de cette chance qui leur est offerte d'accéder à un savoir de qualité et de rêver à des ambitions auxquelles ils n'étaient peut être pas prédestinés.

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#137

2014-05-31 21:21

Grâce à cette formation j'ai pu réussir en fac, obtenir le capes de Lettres classiques, alors que je ne suis pas issue d'une famille aisée...
Dommage d'accentuer encore les inégalités sociales et géographiques!
Anaïs Ben hammou, khagneuse à C.Guerin

#138 Sujet

2014-06-01 10:41

Etudiante en khagne à C. Guérin, plus qu'un commentaire j'aimerais apporté mon témoignage, celui-ci pour être fidèle doit remonter à mes origines. Derrière ma détermination se cache une femme de courage qui après de dures épreuves est arrivée en France en 1981, elle s'appelle Fatima, c'est ma grand mère, ma "yama". Immigrée, analphabète, pauvre ... toutes les conditions étaient réunies pour la réduire au silence et à l'isolement. Pour en sortir elle a fait ses études par procuration à travers les miennes. La langue française aura été pour elle le rêve de l'indépendance. Cet amour du français c'est ce qu'elle m'a transmis, c'est aujourd'hui ce que je défends. Ma scolarité brillante est une victoire que je dédie à ma famille. Fierté de mon lycée de Zep j'ai décroché mon Bac ES avec mention TB et la même année j'étais admise à Science Po Bordeaux. Pourtant au dernier moment j'ai pris le risque de me désinscrire de l'Iep pour m'aventurer en classe prépa, ce monde inconnu dont je ne savais qu'une chose :"qui entre en ces lieux doit abandonner tout espoir de vie sociale pendant 2 ans". Cette décision je n'ai jamais eu à la regretter. Au contraire, j'ai pu déployer mes qualités en prépa, surtout en khagne. La prépa a vraiment était une chance pour moi, partie de rien je me retrouve aujourd'hui avec un capital culturel que peu de personnes issues de mon milieu possèdent, surtout à 20 ans. Le cliché de l'élitisme concerne surtout les prepa parisiennes où sont réunis les "fils à papa", mais moi, je suis fille et petite fille d'ouvrier ...les prepa de province ouvrent ce système scolaire très performant à des candidats de tous horizons, voilà un aspect tangible de la méritocratie républicaine.Les Cpge sont plus qu'un simple tremplin vers l'Ens, c'est une formation précieuse et de qualité qui est honnorable en et pour elle-même. Quoi que l'on puisse en penser ceux qui n'obtiennent pas l'Ens ne sont pas les reflets d'un échec pitoyable, au contraire ils sont les archers de la réussite, car vous savez la réussite ce n'est pas un diplôme c'est un état d'esprit, prenez-le pour dit !Alors oui, à Poitiers nous n'avons pas les meilleurs résultats, mais nous n'avons pas les pires. Nous avons nos chances comme les autres candidats. Toute approche quantitative est réductrice, il faudrait être aveugle pour ne pas voir les débouchés nombreux et prestigieux auxquels accèdent les étudiants de C. Guérin.Faire une classe prépa ce n'est pas partir à la conquête du Graal, ce n'est pas une mission impossible, c'est un voyage sans retour où l'on apprend à dominer sa peur et à s'affirmer. On y trouve le bonheur d'un esprit libre et ambitieux.

Si le voyage et l'aventure forme la jeunesse que tous les jeunes de France est accès à la prépa.

Ne nous refusez pas l'excellence, en province aussi nous en sommes dignes ! Ne fermez pas nos prepa faites les plutôt prospérer pour le bien de tous (même de ce géant sans foi ni loi que l'on appelle économie). Ne faites pas des économies sur notre avenir, sur nos espoirs car nous sommes l'avenir et l'espoir de la France. Faîtes-en plutôt sur le faste et le superflu qui vous entoure. Notre prépa, notre ville, notre région nous les défendrons contre cette offensive brutale qui fait pâlir Marianne, cette belle allégorie de la démocratie française.

 


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#139

2014-06-01 14:56

J'ai été reçue à l'ENS de Fontenay-aux-Roses en 1980 après une prépa à Camille Guérin; j'ai pu mesurer tout ce que je dois à cette classe de proximité.
Loïc

#140

2014-06-01 20:28

Mon fils est étudiant en hypokhâgne à Camille Guérin. Interne, boursier. je ne crois pas qu'il aurait pu entreprendre de telles études s'il n'avait pas été admis dans cet établissement.
Monsieur Moret se trompe et compare l'incomparable.
un socialiste qui agit contre l'ascenseur social : un comble. Arrêter de croire que les CPGE sont réservés aux milieux aisés, il y a de plus en plus de boursiers au sein de ces établissements. Ne mêlons pas la politique à cela, mais messieurs les socialistes vous avez tout faux (et dire que je vote à gauche depuis 1981) je suis écoeuré!!!

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#141

2014-06-01 21:39

Importance des classes de khâgne dans chaque département pour des élèves boursiers qui ne pourraient aller à Paris. L'enseignement public doit être réparti sur tout le territpooire. Comment un recteur de l'école de la République peut faire fi de cet élément essentiel?

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#142

2014-06-02 19:33

Fils d'employes residant a Montmorillon, j'ai integre l'Ecole Normale Superieure de Lyon en 2003 apres avoir fait ma prepa a Camille Guerin. Je suis aujourd'hui chercheur a Stanford.
J'etais a l'ENS un des seuls enfants d'employes, de plus issu d'un milieu rural. Fermer plusieurs classes de prepa a Camille Guerin ne fera qu'empirer la reproduction sociale deja a l'oeuvre.

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#143

2014-06-03 08:19

Ayant suivi ce parcours, je sais à quel point ce cursus est une chance pour les étudiants de proximité qui veulent garder toutes leurs chances d'orientation tout en optant pour l'excellence pluridisciplinaire. Je pense aussi au collègue arrivé en poste l'année dernière, qui a dû bouleverser sa vie de famille pour déménager à plusieurs centaines de kilomètres, pour s'investir, et qui va peut-être devoir déjà partir. C'est une aberration.

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2014-06-03 17:27


loïc

#145

2014-06-03 17:50

La première mission d'un recteur, c'est le dialogue. Propos tenus dans un article de la nouvelle république en 2013. Ce monsieur à une curieuse façon de dialoguer!!!!

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#146

2014-06-04 07:34

Le recteur de l'Académie de Poitiers a bien raison de fermer ces classes. Les lycéens et les étudiants des classes préparatoires ne rapportent rien et les enseignants, même avec des salaires au rabais, coûtent bien trop cher ! De plus le coût d'entretien des bâtiments est exorbitant. Imaginez tous les beaux centres commerciaux qu'on pourrait faire dedans ! Bref, les lycées ne sont pas rentables et il faut les fermer au plus vite...


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#147

2014-06-04 10:21

Cela arrive juste au moment où le même recteur décide de fermer quasiment toutes les préparations à l'agrégation interne sur l'académie...
Harmodios

#148

2014-06-04 10:28

Ce recteur, Robin des Bois au petit pied, a des arguments spécieux. Il prétend fermer une hypokhâgne à Camille Guérin pour ouvrir une section cinéma à Angoulême. Il argue des faibles résultats de la première, en se fondant uniquement sur les résultats à l'ENS, alors que les CPGE d'Angoulême ont moins d'étudiants et moins de résultats. Il n'y a jamais eu le moindre admissible à l'ENS à Guez de Balzac, alors que Camille Guérin a intégré plusieurs normaliens ces dernières années.

En 2013, dans un article publié dans la Nouvelle République du Centre, il pensait devoir sa nomination à ses compétences. Qu'il me permette d'en douter.

Par ailleurs, j'imagine comme il doit être agréable aux enseignants de Camille Guérin d'apprendre que leur supérieur hiérarchique les prend pour des incapables, et ne se prive pas pour le dire dans la presse.

En 2013, toujours dans le même article, M. Moret se présentait comme un homme de dialogue. Qu'il me permette également d'en douter.

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2014-06-06 11:58



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#150

2014-06-06 13:48

Alors que l'intelligence du fait culturel tendrait à exiger la création de nouvelles classes de prépa
nos instance "pensantes et décisionnaires" décident d"en supprimer!!! Que comprendre? Quel avenir prépare-t-on à nos jeunes? Du reste, à tous les étages de la société les jeunes sont méprisés.
Aussi, demain.......