Law to protect women from domestic violence

A few days ago, a bill originally targeting domestic violence against women was passed in Lebanon, but this happened with significant changes. These amendments have raised tremendous concerns among the people who have campaigned for this bill.

Although women are mentioned in the title of the bill, thereby giving the impression that the commission has been answering to the public mobilization, its detailed content threatens the effective protection of women and weakens what was at the heart of civic claims. The title of the bill should have targeted specifically women, who face specific issues, and not in addition to “other family members”. The bill should have implemented protections which take into account effective obstacles that endangered women encounter when trying to file an official complaint.

 

Additional information:

Some elements of great importance have to be taken into account as the National Coalition for Legislating the Protection of Women from Domestic Violence recalls: article 3 concerning marital rape was amended so that any man that would “beat his wife, harm or threaten his wife in order to get his conjugal rights” would be sanctioned. However this behavior is already condemned by the penal code. The actual bill does not condemn sexual coercion as such (regardless of the means used to force the woman), as it was first intended.


Also, according to the article 12 of the bill, children’s protection depends of who has custody of the children according to religious and “Sharia” courts, which will be involved in the accompaniment of children. Therefore the bill doesn’t take into account the fact that children may be used as a tool to dissuade the mother from filing a complaint.


Moreover, the last article allows that sectarian personal status laws overrule any case of dispute.

 

Finally, restricting the mandate to the Judge or the Investigating Magistrate means that women will incur a very heavy financial burden in a country where the access to education and employment, not to talk about incomes are far from being equal. Hence the National Coalition deems that the demand for protection should proceed from the Public Prosecutor, in order to provide women with efficient and fast protection. All these concrete details are crucial so that the bill doesn’t go unheeded, or applicable only in restricted cases.

 

Thank you for your support, and for sharing this petition.

 

(Translation: E. Ghariani).

 

Loi pour protéger les femmes contre les violences domestiques au Liban:

Un projet de loi pour la protection des femmes contre les violences domestiques a été récemment approuvé au Liban, suite aux longues campagnes de divers collectifs et aux actions de la société civile.... Néanmoins, d’inquiétants amendements y ont été apportés.

Bien que les femmes soient mentionnées dans le titre de la loi, donnant l’impression que la Commission fait son travail en réponse à la mobilisation publique, son contenu détaillé met en péril la protection effective des femmes, et dilue ce qui est au cœur des revendications civiles. Le titre de la loi devait en effet concerner spécifiquement les femmes (et non "les autres membres de la famille"), mettant en place des protections qui prennent en compte les obstacles effectifs lorsqu’il s’agit pour elles de porter plainte.

 

Informations supplémentaires:

Des éléments d’une grande importance doivent être pris en ligne de compte, tel que le rappelle la coalition nationale pour la promulgation de cette loi: l’article 3 relatif au viol conjugal a été amendé de manière à sanctionner tout homme « qui frappe, nuit ou menace son épouse pour obtenir ses droits conjugaux ». Or ces actes sont déjà sanctionnés par le code pénal, alors qu’il s’agissait de sanctionner le « viol conjugal » en soi.

 

Autre rappel: dans l’article 12, la protection des femmes et des enfants a été liée à la garde de l’enfant, ce qui renvoie aux tribunaux religieux et chériés du Liban les enfants mineurs. Pour ceux-ci, une protection juridique ne serait pas applicable. Cette loi ne prendrait donc pas en compte un contexte où le sort des enfants peut être utilisé à des fins dissuasives, lorsqu'une femme envisage de porter plainte.

 

L’article 13 stipule enfin que la demande de protection peut émaner soit du juge d’instruction, soit du juge des référés, des procédures qui imposent de lourdes charges financières aux femmes, en un pays où l’accès à l’éducation et à l’emploi, sans parler des rémunérations, sont très loin d’être paritaires. La demande de protection devrait émaner du procureur général en charge des affaires familiales pour une protection efficace et rapide des femmes, comme l’estime la coalition nationale.

 

Tous ces détails concrets sont de la plus grande importance pour que la loi ne reste pas lettre morte, ou seulement applicable pour certaines.

 

En vous remerciant de votre soutien, et en vous priant de diffuser cette pétition.