Augmentation des Cotisations de l'Ordre des Architectes

A l’attention de l’Ordre des Architectes (OdA) – Conseil francophone et germanophone,

En ce temps de pandémie, incitant l’arrêt des chantiers, la suspension des permis d’urbanisme et le confinement de nos clients, nous, architectes, pouvons respirer.

Chose inhabituelle, tant la charge de boulot est énorme et nos soucis quotidiens préoccupants. Lorsqu’on y pense, c’est étrange comme ces soucis quotidiens sont le carburant même de notre profession. Ils agissent comme adrénaline, nous font avancer et en même temps nous exténuent.  

Mais une fois que le temps s’arrête… ouf! ...on lève le pied, on détourne (enfin) notre regard de l’écran PC et on se penche sur notre situation professionnelle. C’est là, qu’on constate à quel point nous sommes incompris, y compris par notre propre Ordre. Lui, qui est censé protéger et promulguer la profession d’architecte.

Oui, pour une fois, je pointe du doigt l’Ordre des Architectes. Lui, qui raye d’un trait ferme toute une catégorie d’architecte (catégorie A2) et les inscrits « automatiquement » dans une autre (catégorie A1) avec, à la clé, une cotisation annuelle s’élevant à 470 euros, au lieu des 300 euros initialement perçus.  

Oui, je suis agacée, lorsque la communication de l’OdA est d’annoncer une diminution de 10 euros pour la cotisation (passant de 480€ à 470€), mais d’oublier de préciser que la suppression de la catégorie A2 engendre un surcoût de 170 euros pour une grande partie des architectes indépendants.    

Oui, je m’énerve lorsque l’OdA justifie sa décision du fait qu’une majorité d’architectes travaillent en tant qu’indépendants (statut qui nous est souvent imposé et pas choisi) et que la catégorie A1 leur permet de signer les documents en leur propre nom (les architectes de la catégorie A2 ne pouvant professer qu’au nom ou pour le compte d’un tiers). Je m’énerve, car le résonnement est faux. Les 470 euros par an, ne nous permettent pas de professer en notre propre nom. Puisque doivent s’y ajouter les coûts de l’assurance obligatoire, ainsi que ceux liés à la création d’une société, si nous voulons exercer notre métier en toute sécurité. Ainsi, le coût pour travailler en tant qu’architecte indépendant signataire des plans, est bien plus important. Coût qui, comme le sait l’OdA, est difficilement absorbable, au vu de nos maigres rémunérations.  

Oui, je m’indigne face à l’OdA qui ignore les nombreux échos, articles et études mettant en avant les difficultés financières des architectes indépendants (pardon, faux-indépendants !). Je dis bien ignore, car l’augmentation des cotisations ne peut vraisemblablement pas être une réponse adéquate, en concordance avec la réalité du métier.  

Et oui, j’insiste sur le fait que nombreux sont les architectes (moi y compris) qui sont heureux d’exercer leur métier sous la police d’assurance d’un bureau et qui ne souhaitent pas nécessairement signer les plans en leur nom, car l’investissement professionnel et personnel d’une telle signature, est (malheureusement) trop fastidieux.  

Enfin oui, j’espère que cette lettre trouvera une oreille attentive qui plutôt que d’accabler d’avantage la situation professionnelle des architectes, leur proposera des démarches concrètes visant à l’améliorer.  

Car oui, nous aimons notre métier, mais laissez-nous l’exercer dans de bonnes conditions !

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