SYRIE. DES DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS MAINTENUS EN DÉTENTION

SYRIE. DES DÉFENSEURS DES DROITS HUMAINS MAINTENUS EN DÉTENTION AU SECRET

Cinq employés du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression (SCM), dont le directeur
Mazen Darwish, sont maintenus en détention dans des conditions équivalant à une disparition
forcée, malgré des décisions de justice ordonnant que Mazen Darwish soit déféré devant un
tribunal militaire.

Le 16 février 2012, Mazen Darwish a été arrêté en même temps que 13 membres du personnel du Centre syrien
pour les médias et la liberté d’expression, ainsi que deux visiteurs, lorsque des hommes en uniforme, membres
supposés du Service de renseignement de l’armée de l’air, ont effectué une descente dans les locaux. Onze
personnes ont été libérées depuis, dont huit sous caution dans l’attente de leur procès devant un tribunal militaire.

Mazen Darwish, Hussein Gharir, Hani al Zitani, Mansour al Omari et Abd al Rahman Hamada sont maintenus
en détention au secret dans un lieu inconnu. À plusieurs reprises, leurs familles et leurs avocats ont demandé aux
autorités des informations à leur sujet, sans succès. Amnesty International considère ces individus comme des
prisonniers d’opinion, détenus uniquement pour avoir exercé de manière pacifique leur droit à la liberté d’expression
et d’association au sein du SCM.

Selon des personnes relâchées récemment, Mazen Darwish et Hussein Gharir sont détenus dans des locaux du
Service de renseignement de l’armée de l’air à Damas, tandis que Hani al Zitani, Mansour al Omari et Abd al Rahman
Hamada seraient incarcérés à Al Modamiyah, à la périphérie de la capitale syrienne. Trois hommes détenus à cet
endroit du 19 mars au 22 avril 2012 affirment avoir été torturés et battus, de même que ces trois derniers membres
du personnel du SCM.

Les huit personnes attendant leur procès devant un tribunal militaire de Damas sont accusées de « possession d’un
enregistrement illégal dans le but de diffuser des publications interdites ». D’après leurs avocats, le juge d’instruction
a sommé deux fois le Service de renseignement de l’armée de l’air d’amener Mazen Darwish au tribunal le 29 mai et
le 25 juin pour qu’il témoigne, mais en vain. Les avocats ont demandé au juge de formuler une nouvelle requête pour
la prochaine audience, prévue le 6 août.

DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES
MENTIONNÉS CI-APRÈS, en arabe, en anglais ou dans votre propre langue :
réclamez la libération immédiate et inconditionnelle de Mazen Darwish, Hani al Zitani, Abd al Rahman Hamada,
Hussein Gharir et Mansour al Omari ;
exhortez les autorités à veiller à ce que ces personnes soient protégées contre la torture et d’autres mauvais
traitements, et qu’elles puissent contacter immédiatement leurs familles et les avocats de leur choix, et bénéficier des
soins médicaux nécessaires ;
demandez-leur d’abandonner toutes les charges pesant sur les huit autres individus, dues uniquement à leurs
activités pacifiques au sein du Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression, ou à leurs liens avec cette
organisation.