Pour une médiathèque à la hauteur des besoins de Bergerac

Citoyens Mediatheque
L'auteur de cette pétition

/ #6 Article du Sud-Ouest - 29 décembre 2011

2011-12-29 15:43

Bergerac
Source : Journal Sud-Ouest :
http://www.sudouest.fr/2011/12/29/un-collectif-pour-une-vraie-mediatheque-592012-1733.php

Un collectif pour une « vraie » médiathèque
Mécontents du site actuel, un groupe d'usagers a lancé une pétition sur Internet. La municipalité affirme plancher depuis un an sur le sujet. Des travaux vont débuter.

La bibliothèque va rester au quatrième étage du parking Bellegarde.

Plus de 160 signatures en une quinzaine de jours. Un collectif baptisé Pour une véritable médiathèque à Bergerac a lancé une pétition sur Internet pour réclamer que les pouvoirs publics se penchent sur le devenir de l'équipement culturel municipal.

Dans une lettre ouverte au maire, les usagers critiquent d'abord l'emplacement, « au quatrième étage d'un parking ». D'où « l'impossibilité de proposer normalement conférences, rencontres ou autres manifestations culturelles [sur place] ».

Le collectif reproche aussi la fermeture du site trois semaines l'été dernier, « période pourtant susceptible d'accueillir un public plus divers », et suggère du même coup que la structure souffrirait de « carence » en matière de personnel.

À Bergerac, le cas « médiathèque » ne date pas d'hier. Déjà en 2008, le maire sortant Daniel Garrigue en avait fait l'un de ses thèmes de campagne aux municipales, thème qu'il a repris aux cantonales suivantes. « La bibliothèque a atteint ses limites », constate-t-il. Fabien Ruet, adjoint en charge de l'urbanisme - qui a reçu dernièrement les membres du collectif - confirme : « Le site n'a pas évolué depuis qu'il a été livré en 1989 et inauguré par Alain Decaux. »

Objectif 2013

Pour une fois, la municipalité et le député tombent d'accord : la ville a besoin d'un véritable outil autour duquel monter un projet de lecture publique. « Il s'agit d'égalité des chances. C'est un enjeu prioritaire », insiste Daniel Garrigue.

La municipalité dit travailler depuis presque un an sur ce dossier, après avoir « déjà investi 70 000 euros rien que dans l'informatisation de la structure ». Elle se donne jusqu'à 2013 pour venir à bout de ce chantier. Les délais semblent bien courts, mais il s'agit d'un coup stratégique : « L'idée est d'être prêt à intégrer la médiathèque de Bergerac à la future communauté d'agglomération », explique Fabien Ruet.

Bellegarde sera réaménagé

Pas de temps à perdre et par conséquent, pas question de déménager. D'autant que « le site de Bellegarde est au centre de la ville, au centre de l'agglomération et central aussi par rapport aux écoles de Bergerac », note Fabien Ruet.

La mairie envisage d'offrir à ce bâtiment une cure de jeunesse. Premier chantier programmé en 2012 : la réfection de la partie CD et DVD. Coût de l'opération : 50 000 à 70 000 euros. « Les travaux seront réalisés en grande partie par la régie technique de la ville », précise l'adjoint. D'autres tranches de réaménagements suivront : « Il faudra qu'à terme on puisse organiser davantage de manifestations culturelles, que ce soit un lieu ouvert. »

En parallèle, au premier semestre 2012, la Ville devrait mettre en place le premier relais médiathèque dans le quartier nord, en partenariat avec la bibliothèque départementale de prêt. « Les autres relais de quartiers seront installés d'ici 2013 », assure Fabien Ruet. Un dispositif qui complétera celui de mise en réseau de la médiathèque avec les autres structures équivalentes du secteur, « comme la médiathèque de Prigonrieux », suggère le député Daniel Garrigue.

Concernant le personnel, la Ville n'envisage pas d'autre recrutement. « Une personne a été embauchée voilà deux mois. Désormais, l'équipe est suffisamment nombreuse par rapport aux besoins de la population », assure Fabien Ruet.

Reste à voir si ces opérations satisferont le collectif et les usagers de manière générale. En tout cas, la municipalité espère que tout cela favorisera au moins sa candidature au label « Ville d'art et d'histoire ». « C'est aussi ça qui nous oblige à avancer », confesse Fabien Ruet.