CHINE. UNE MÈRE ET SA FILLE RISQUENT LA TORTURE

Wang Xiuqing, pratiquante du Fa Lun Gong, et sa fille Qin Hailong, sont en détention sans
jugement au centre de rééducation par le travail de Qiangjing, dans la province du Shandong,
en Chine. Elles risquent de subir des actes de torture ou d’autres mauvais traitements, surtout
maintenant que les autorités sont en colère en raison d’une pétition qui circule depuis peu en
Chine en faveur de ces deux personnes.

Wang Xiuqing et Qin Hailong ont été condamnées à 18 mois de rééducation par le travail en novembre dernier.
Jusqu’ici, au moins 15 000 personnes ont signé la pétition, qui réclame justice pour la mort de Qin Yueming, le mari
de Wang Xiuqing et père de Qin Hailong, décédé en février 2011 à la prison de Jiamusi, et appelle à la libération de
ces deux femmes. Qin Yueming avait été appréhendé car il était un pratiquant du Fa Lun Gong. Wang Xiuqing et Qin
Hailong ont été condamnées à la rééducation par le travail pour avoir voulu obtenir réparation en justice pour la mort
de cet homme.

Les proches de Qin Yueming, qui se sont rendus à la prison le lendemain de sa mort, affirment que son corps était
couvert d’ecchymoses et qu’il avait saigné du nez. Selon ses codétenus et d’autres témoins, cet homme serait
décédé après avoir été forcé de boire du lait. Les autorités de la prison ont noté qu’il avait succombé à une crise
cardiaque. Wang Xiuqing et ses deux filles, Qin Hailong et Qin Rongqian, ont engagé des poursuites pour obtenir
justice et réparation, et pour que les autorités diligentent une enquête officielle sur les circonstances du décès de Qin
Yueming. Lorsque Qin Rongqian s’est rendue au centre de rééducation par le travail, elle n’a pas été autorisée à voir
sa mère et sa sœur, et a été détenue jusqu’au lendemain et torturée, car elle poursuit l’action de sa famille en faveur
de son père. Parmi les actes de torture subis, elle a notamment été attachée à une chaise en métal, les membres
étirés.

Lorsque des avocats sont venus de Pékin pour aider ces trois femmes dans leurs démarches, les autorités carcérales
et locales leur ont dit qu’en tant que pratiquantes du Fa Lun Gong, elles n’avaient pas le droit à une assistance
juridique. Étant donné que cette famille n’a pas pu obtenir réparation via les voies légales, Qin Rongqian a fait circuler
une pétition publique adressée aux dirigeants chinois, afin d’obtenir justice pour son père et pour que sa mère et sa
sœur soient relâchées.

DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES
MENTIONNÉS CI-APRÈS, en chinois ou dans votre propre langue :
réclamez la libération immédiate de Wang Xiuqing et Qin Hailong, car elles sont des prisonnières d’opinion,
détenues uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté de pensée, de conscience, d’opinion et
d’expression ;
appelez les autorités à garantir que ces personnes ne soient pas victimes de torture ou d’autres mauvais
traitements, qu’elles puissent immédiatement et régulièrement contacter leur famille et les avocats de leur choix, et
qu’elles puissent saisir un tribunal devant lequel elles pourront contester leur détention ;
demandez-leur de répondre favorablement à cette famille, qui réclame une enquête sur la mort de Qin Yueming
ainsi qu’une compensation, et de veiller à ce que ces personnes et leurs avocats soient libres de continuer les
poursuites.