Pour un changement du cadre légal électoral en matière de violences faites aux femmes en politique

Nous,  

Organisations féministes, Organisations de promotion et de défense des droits humains, Organisations de base, Organisations de la société civile et socioprofessionnelle, Organisations paysannes, Organisations d’étudiants et d’étudiantes, Professeurs d’Universités, Ecrivains, Ecrivaines, Intellectuelles, Intellectuels, Musiciens-Musiciennes, Artistes et citoyens/citoyennes engagés/es, Avons constaté qu’au cours des élections législatives de 2015-2016, seulement 7.85% de femmes se sont portées candidates à la députation et 4.15% au sénatorial. Il en est donc résulté, la présence à la cinquantième (50ème) Législature de trois (3) femmes Députés et d’une (1) Sénatrice. Cette situation est due notamment au faible encadrement dont bénéficient les femmes faisant de la politique au sein de la société, à la discrimination et aux stéréotypes sexistes dont elles sont victimes et aux violences physiques, psychologiques et verbales auxquelles elles sont l’objet.  Ceci constitue une atteinte grave aux droits de près de 52% de la population haïtienne, un handicap à la consolidation de la démocratie et un sujet de discrédit pour le pays, aux yeux des autres nations.   Compte tenu de la nécessité de corriger cette anomalie qui ne peut qu’affecter plus durablement le développement du pays : -       Appelons les Pouvoirs Exécutif et Législatif à modifier le cadre légal électoral en excluant des compétitions électorales tout Parti, Plateforme ou Regroupement de Partis Politiques n’ayant pas inscrit au moins 30% de candidats de sexe féminin aux élections Législatives, tel que proposé par le Conseil Electoral Provisoire (CEP). -       Appuyons la proposition de l’institution électorale à réduire de 60%, les frais d’inscriptions pour les Partis, Plateformes et Regroupements de Partis Politiques dont les listes comptent au moins 50% de candidatures féminines. -       Appelons le Gouvernement à n’accorder de subventions financières qu’aux Partis, Plateformes et Regroupements de Partis Politiques ayant inscrit au moins 50% de candidats de sexe féminin aux élections législatives.    -       Invitons l’institution électorale à réprimer tous les actes de violences dans le système électoral en général et sur les femmes candidates en particulier en excluant de la course leurs auteurs et les bannir de toute course électorale pour les cinq prochaines années.  

Suivent les Signatures :