NON À LA SUPPRESSION DE LA FORMATION GÉOGRAPHIQUE EN 3E ANNÉE SECONDAIRE DU TRONC COMMUN

Ne pouvant comprendre le traitement différentiel dont font l’objet la formation historique et géographique, les signataires de ce document s’opposent vigoureusement à cette mesure pour trois raisons majeures      

1) Prendre conscience que l’Homme peut agir, non pas pour faire face à un environnement, mais en le prenant en compte, tant pour assurer ses besoins actuels mais aussi celui des    générations futures, est un  processus qui fait référence à des liens (de causalité) ainsi qu’à quelques modélisations et théories qui ne peuvent être consolidés ou sont d’un niveau de conceptualisation qui n’est pas adapté avant la 3e année (ce n’est pas par hasard que le programme de français place l’apprentissage de l’argumentation à partir de la 3e année). Faute des clés de compréhension qui ne peuvent être consolidées avant la 3e année, la vision du monde sera majoritairement guidée par un déterminisme qui contribuera à considérer comme un fait normal toutes les inégalités spatiales. Et postposer l’apprentissage de ces clés de compréhension revient à admettre qu’une partie significative des jeunes n’y auront pas accès. 

2) Ne pas assurer une formation géographique en 3e année revient à remettre en cause le cahier des charges relatif à l’écriture du référentiel du Tronc commun où il s’agissait  d’identifier des acquis d’apprentissage au terme ce dernier et en fonction du niveau de développement de l’adolescent de cet âge et de planifier à rebours des apprentissages à mettre en place pour atteindre ces visées. La modification de la dernière année du Tronc commun pour la formation géographique revient à remettre en cause l’ensemble du travail qui a été réalisé.

3) Supprimer la formation géographique en 3e année, c’est l’exclure du dispositif de certification au terme du tronc commun, empêchant la discipline d’intervenir dans le processus global d’évaluation et réduisant par voie de conséquence son importance aux yeux des parents et des élèves.